A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, il est important de rappeler que les professionnels de santé, dont les pharmaciens, peuvent apporter leur soutien aux personnes victimes de violence.
Chaque année, en France, 201 000 femmes âgées de 18 à 59 ans sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint ou de leur ex-conjoint et 83 000 subissent un viol ou une tentative de viol. Les répercussions de ces violences sur l’état de santé physique et psychique des victimes, comme sur la globalité de leur existence, sont multiples et lourdes. « Quelle que soit la violence subie, qu'elle soit ancienne ou récente, ses conséquences [pour les victimes] sont importantes [et] justifient de ne pas rester seule. » C’est ainsi que les femmes exposées à des violences conjugales ou agressées dans le cadre de leur travail, par exemple, sont encouragées à en parler à une personne en qui elles ont confiance, à une assistante sociale ou une association spécialisée dans la lutte contre les violences faites aux femmes ou encore à un professionnel de santé qui pourra les écouter et les conseiller.
Les pharmacies en première ligne
Comme l’explique la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (Miprof), « tous les jours, des milliers de patientes poussent la porte d’une pharmacie. Avec plus de 22 000 officines et une densité d’une pharmacie pour 2 900 habitants, le pharmacien se trouve en première ligne pour accueillir les victimes de violences. »
En cas de signalement ou de doutes sur une situation, le pharmacien va inviter la victime à appeler le 3919 (Violences femmes info), numéro gratuit d’écoute et d’information anonyme (depuis un poste fixe et mobile en métropole et dans les départements d’outre-mer), ouvert du lundi au vendredi de 9 à 22 heures et les samedis, dimanches et jours fériés de 9 à 18 heures, et qui n’est pas repérable sur les factures et les téléphones. En cas d’urgence, la victime pourra également se rendre dans les locaux des services de police ou de gendarmerie, ou encore d’appeler le 17 qui permet de joindre ces services (ou le 112 d’un téléphone portable).