Une grève des pharmaciens très suivie

Une grève des pharmaciens très suivie

Par Sylvain Nal

En ce jeudi 30 mai, la majorité des officines sont restées fermées pour alerter sur la situation de la profession.

C'est un mouvement de protestation qui a été très suivi : plus de 80% des pharmacies ont gardé leur rideau baissé à l'appel des syndicats représentatifs de la profession. Paris, Toulouse, Saint-Étienne, Châlons-en-Champagne, Valence, Bastia, Clermont-Ferrand, Poitiers, Montpellier, Nice, Mulhouse, Dijon, Rennes, Toulon et bien d’autres villes ont accueilli des cortèges réunissant des pharmaciens, des préparateurs mais aussi des étudiants issus des facultés.

Des revendications nombreuses

Par cette action, ils entendaient faire connaitre au grand public et rappeler au Gouvernement la gravité de la crise que la branche officinale traverse depuis plusieurs années. Sous les banderoles "Pharmacies en danger, santé menacée", les manifestants ont alerté sur leur ras-le bol des pénuries de médicaments, de la désertification médicale et de ses conséquences terribles sur l'accès aux soins et aux médicaments pour la population, des difficultés financières mettant en danger l'emploi des 130 000 personnes de ce secteur d'activité, ainsi que du retard pris dans la réforme des études de Pharmacie ou encore des risques pour la sécurité des patients et la stabilité du maillage officinal d'une autorisation qui serait donnée à la vente de médicaments en ligne sans régulation stricte.

Un avenir sombre

Autant de dangers qui assombrissent l'avenir à la fois des professionnels de la pharmacie et des Français, alors même que les représentants syndicaux et l'Ordre de cette branche avertissent les décideurs de ces nombreuses problématiques depuis plusieurs années. A l'issue de la journée d'action, les représentants des titulaires d'officine ont été reçus au ministère de la Santé. La teneur des discussions conditionnera la poursuite ou non du mouvement de protestation. Affaire à suivre !

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