C’est une initiative originale qui a débuté il y a plus de 18 mois dans l’ouest de l’Hexagone. OSYS, pour Orientation dans le Système de Soins, a rendu service à de nombreux patients résidant dans des zones où l’accès à un médecin traitant se révélait difficile voire impossible.
Un protocole original
Cette expérimentation est soutenue par les unions régionales de professionnels de santé (URPS) de la région, médecins comme pharmaciens. Elle a pour objectif de permettre à un officinal de prendre en charge un patient en suivant un arbre décisionnel validé en amont par le Comité technique d'initiatives en santé (CTIS), selon les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS). Cet arbre décisionnel peut mener à une réponse médicamenteuse délivrée par le pharmacien ou à une orientation auprès d’un cabinet médical voire d’un service hospitalier. Attention, seules 13 situations précises sont concernées : rhinite, douleur pharyngée, douleur lombaire, diarrhée, vulvovaginite, céphalée, constipation, douleur en urinant, conjonctivite, piqûre de tique, plaie simple, brûlure au 1er degré et brûlures d’estomac. Bien-sûr, l’idée n’est pas pour le pharmacien de se substituer à un médecin, mais bien de faciliter la prise en charge aussi rapidement que possible du patient dans le cadre d’une pénurie de rendez-vous médicaux.
D’autres pharmacies volontaires
Portée par l’association Pharma Système Qualité (PHSQ), le décompte effectué montre que ce sont quelque 1500 triages qui ont été réalisés dans la cinquantaine d’officines expérimentatrices, selon la directrice générale de PHSQ, Martine Costedoat. Forte de ce résultat encourageant, l’association va étendre à une vingtaine de nouvelles pharmacies volontaires ce protocole. Ce dernier pourrait également être dupliqué dans trois autres régions dans un avenir proche.