Les pharmaciens disposent, à l’instar de beaucoup de professions de santé, d’un Ordre professionnel. L’ensemble des pharmaciens exerçant leur art en France métropolitaine ou dans les départements et collectivités d’Outre-Mer sont représentés au sein de cette institution. L’Ordre des pharmaciens exerce de nombreuses missions. Parmi elles, celle de « recueillir, analyser et proposer des données actualisées de tous les métiers ».
En effet, les pharmaciens sont loin de tous exercer les mêmes activités. Selon les cas, ils peuvent travailler :
- En officine, c’està-dire en pharmacie de ville, en étant titulaire de l’officine ou adjoint ;
- en établissement de distribution en gros ou d’export ;
- en établissement de santé, dans les pharmacies à usage intérieur des hôpitaux et cliniques notamment ;
- en laboratoires d’analyses biologiques, qu’ils s’agissent de laboratoires publics ou privés ;
- en industrie ;
- ou dans d’autres organismes tels que l’Assurance maladie, les équipes mobiles de soin, …
Chaque année, l’Ordre des pharmaciens publie un « panorama démographique exhaustif des pharmaciens en exercice » et analyse les principales évolutions de la profession.
Une démographie stable
Dans la dernière mouture de ce panorama, on apprend ainsi que la France compte 74 227 pharmaciens au service de la population.
Côté démographie, les grandes tendances de 2019 restent globalement semblables à celles de l’année précédente : stable depuis 2016, l’âge moyen des pharmaciens est de 46,7 ans. Le nombre de pharmaciens de moins de 35 ans est toujours en hausse : ils représentent, en effet, le quart de la population des pharmaciens inscrits à l’Ordre, alors que les plus de 66 ans constituent moins de 4 % de la population pharmaceutique.
La population des pharmaciens est majoritairement féminine (67 %). Plus de 50 % des ressortissants de chacune des filières sont des femmes, allant de 52 % pour les pharmaciens de la distribution en gros à 81 % pour les pharmaciens adjoints.
Un maillage territorial harmonieux
Le nombre d’inscriptions de pharmaciens titulaires d’officine (section A) continue de baisser en raison de la diminution du nombre d’officines sur le territoire, elle-même causée par la restructuration du réseau officinal : on observe une tendance au regroupement des officines. En effet, 219 officines ont fermé en 2019, un nombre de fermetures toutefois moins élevé qu’en 2018 où il était de 226.
L’Ordre observe une évolution importante de la profession depuis une dizaine d’années, et « le rôle des pharmaciens auprès de la population s’en voit renforcé ». L’existence d’une « chaîne pharmaceutique solide », regroupant tous les métiers et déployée harmonieusement sur le territoire, « contribue à garantir un bon fonctionnement du système de santé et un accès aux soins de qualité pour le plus grand nombre ». L’Ordre note à ce propos que « la complémentarité des métiers de la pharmacie s’est à cet égard illustrée dans la gestion de l’épidémie de Covid-19 ».