Depuis le 31 mars, le montant de la franchise, c’est-à-dire le reste à charge du patient lors de la délivrance en pharmacie d’une boîte de médicament remboursé a évolué, passant de 50 centimes à 1 euro. Concrètement, cela signifie que désormais, lorsqu’un patient se voit prescrire et délivrer un médicament, ce dernier sera toujours remboursé mais que le montant du remboursement sera amputé de 1 euro au lieu de 50 centimes. Attention, si le pharmacien a appliqué le tiers-payant donc que le patient n’a pas payé son traitement, cette somme sera retenue des versements de la Sécurité Sociale au patient à une autre occasion.
La franchise passe également de 50 centimes à 1 euro pour les actes effectués par les infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, orthophonistes, psychomotriciens...
En parallèle, la franchise sur les transports sanitaires est, elle, passée de 2 à 4 euros.
Un plafond conservé
Cependant, tous les assurés sociaux ne sont pas concernés de la même façon par ce changement. En effet, la modification du montant des franchises ne s’applique pas aux enfants et aux jeunes de moins de 18 ans, aux femmes enceintes bénéficiant de l’assurance maladie ni aux personnes bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (C2S).
De même, le plafond annuel de cette franchise est maintenu à 50 euros. On notera également qu’en cas de cumul d’actes dans la même journée, le montant restant à la charge du patient ne pourra pas dépasser 4 euros par jour (sur les actes médicaux) et 8 euros (sur les transports sanitaires).
Contrer le déficit de la Sécurité sociale
Cette évolution du montant des franchises a été décidée par le gouvernement pour lutter contre la dégradation des comptes de la Sécurité sociale. En demandant aux patients de payer de leur poche une part un peu plus importante du coût de leur prise en charge - hors remboursement par l’Assurance maladie et les mutuelles -, le ministère de la Santé a évalué à 800 millions d’euros l’économie attendue.
La participation forfaitaire des patients devrait également augmenter pour les consultations chez le médecin et les analyses médicales, sans que l’on ne sache encore à quelle date.