Le métier de pharmacien évolue et de nouvelles missions lui sont régulièrement confiées par les autorités de santé. L’objectif est d’améliorer, chaque fois que possible, les mesures de prévention pour la population générale ainsi que pour les catégories de personnes à risques. Depuis le lundi 7 novembre, les pharmaciens peuvent ainsi effectuer l’injection de certains vaccins (en plus de celui contre la grippe et de celui contre la Covid-19) et se faire officiellement le relais d’informations essentielles auprès des femmes enceintes.
Pour les plus de 16 ans
Jusqu’à présent, les équipes officinales (pharmaciens et préparateurs) étaient autorisées à administrer deux types de vaccins, ceux protégeant de la grippe et ceux contre la Covid-19. Certaines officines volontaires et désignées par les agences régionales de santé peuvent également prescrire et injecter le vaccin contre la variole du singe depuis le mois d’août dernier. Depuis le 7 novembre, ils peuvent désormais proposer à tous les patients de plus de 16 ans de leur injecter les vaccins qui leur ont été prescrits par leur médecin. L’objectif de cette mesure est de libérer du temps médical en permettant aux généralistes et spécialistes de se consacrer à des tâches que les autres professions médicales ne peuvent pas assurer. À noter que les infirmiers et les sages-femmes ont également vu leurs missions évoluer : ces deux professions peuvent aussi procéder aux injections de ces vaccins.
À partir de janvier 2023, les pharmaciens seront également autorisés à prescrire, toujours aux personnes de plus de 16 ans, les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, les papillomavirus humains, les infections invasives à pneumocoques de sérogroupes A, B, C, Y et W, ainsi que la rage. Ils pourront bien-entendu continuer de procéder à leur injection.
Pour les femmes enceintes
La seconde nouveauté qui est mise en place à partir du 7 novembre 2022 concerne les femmes enceintes. À tout moment au cours des 9 mois de grossesse, ces dernières peuvent bénéficier d’un entretien visant à les sensibiliser aux risques liés à la consommation de substances à risque pour la santé du bébé à naître, qu’il s’agisse de certains médicaments ou de l’alcool et du tabac notamment. Ce moment de discussion ouverte est également l’occasion d’expliquer l’importance de la vaccination. A l’issue de cet entretien, le pharmacien remet à la future maman un flyer réalisé par l’Agence du médicament (ANSM) intitulé « Médicaments et grossesse, les bons réflexes ». Par mail, la patiente reçoit également le lien vers la page « grossesse » du site ameli.fr, ainsi que le guide « Ma maternité » réalisé par l’Assurance maladie. A l’occasion de cet entretien ou à tout autre moment, n’hésitez pas à solliciter l’équipe de votre officine : elle est à votre service pour répondre à vos questions.