Les pharmaciens ont de grandes difficultés à recruter des préparateurs. Alors que la situation était déjà compliquée avant la pandémie, elle s’est encore tendue ces derniers temps. Comme l’explique Philippe Denry, vice-président de la Fédération des pharmaciens d’officine (FSPF) et président de la commission « entreprise officine », « environ 7 000 apprentis sont actuellement en formation dans nos officines et nous pouvons en absorber facilement 3 000 ou 4 000 de plus pour satisfaire les besoins de renouvellement et étoffer les équipes. »
Alors que de nombreux lycéens s’interrogent actuellement sur leur orientation après le bac, les pharmaciens se tiennent à leur disposition pour leur expliquer plus en détail ce métier précieux ainsi que la formation qui permet d’obtenir le diplôme. En effet, il existe actuellement deux voies d’accès : le brevet professionnel (BP) et le diplôme d’études universitaires scientifiques et techniques (Deust), qui pour l'instant n'est mis en place que dans certaines facultés et Centres de formation des apprentis (CFA).
De grandes chances de décrocher un emploi
Côté rémunération, « nous avons décidé d’une augmentation de 3 % des salaires qui va se concrétiser en 2022 » Et un paramètre devrait achever de rassurer les potentiels candidats : « L’insertion professionnelle des préparateurs est bonne, puisque 9 fois 10 ils décrochent un CDI et ce, quelle que soit la région », selon Philippe Denry.
Autre bonne raison d’embrasser la carrière de préparateur : ce métier a largement évolué au cours des deux dernières années. Ses attributions se sont en effet étoffées lorsque de nouveaux besoins se sont fait jour durant la crise de la Covid-19. Ainsi ont-ils été habilités à réaliser les dépistages de contamination par le coronavirus et à vacciner contre la Covid-19 et contre la grippe. Pour la FSPF, « il est indispensable que ces missions se pérennisent au-delà de la période d’urgence sanitaire et que la branche professionnelle se donne les moyens d’accroître l’attractivité de la filière ».