C’est une « première étape avant la généralisation de cette appli fin 2023-2024 », ont annoncé les participants aux « Rencontres Industriels » du groupement d’intérêt économique (GIE) Sesam-Vitale réunis le 7 juillet 2022 au Mans (Sarthe). La fameuse petite carte verte et jaune lancée il y a 25 ans migre donc sur nos smartphones, sous la forme d’une application. Mais pas de panique pour les réfractaires aux écrans, celle-ci viendra en complément de la carte Vitale physique, dont l’utilisation sera toujours possible.
Comment ça marche ?
Grâce à l’application, cette carte sera donc virtuelle. « Le GIE développe l’appli et le système d’information (SI) qui est connecté à d’autres SI comme les données d’état civil, l’identifiant national de santé (INS) et le niveau d’assurance maladie complémentaire », a expliqué Sylvie Callu, chargée de déploiement de cette nouvelle appli. Elle comportera les droits actualisés à l’assurance maladie obligatoire (AMO) et complémentaire (AMC), avec transmission des feuilles de soins électroniques. En bref, elle permettra l’accès aux mêmes données que la carte physique.
Comment ces données seront-elles accessibles ?
Les données seront accessibles par un simple scan du QR code figurant dans l’application par le professionnel de santé, au moyen d’une « douchette », d’une webcam, d’un smartphone ou par la lecture sans contact. Ce dernier devra disposer d’un matériel adapté mais cela ne posera pas de problème technique car « l’offre de lecteurs de QR code, NFC et de cartes à puce est riche », a insisté Bernard Monclus, chef de projet déploiement au GIE. Ce sont 390 000 professionnels de santé qui facturent avec ce système Sesam-Vitale ; 15 000 sont équipés d’un logiciel compatible avec l’appli, dont 5 900 pharmaciens, 4 900 généralistes et 380 centres de soins.
Quels sont les premiers départements concernés ?
Le déploiement de l’application carte vitale commence donc dans la Sarthe, les Alpes-Maritimes et le Rhône, puis il s’étendra à la Loire-Atlantique, au Puy-de-Dôme, au Bas-Rhin, à la Saône-et-Loire et à la Seine-Maritime, avant une généralisation à tout le territoire fin 2023-2024.