utilisés par des professionnels – les dermatologues et médecins professionnels de l’esthétique, les opérateurs agissant sous la responsabilité de médecins, les salons d’esthétique - ou des particuliers (il existe des modèles conçus pour être utilisés à domicile), les appareils d’épilation à la lumière pulsée (intense pulsed light ou IPL) ont tous le même principe de fonctionnement : détruire le poil et le bulbe pileux par un effet thermique.
Des effets indésirables potentiellement graves
Ce mode d’action explique les effets indésirables de la méthode qui, le plus souvent, sont mineurs : douleur, érythèmes, sensation de brûlure… Des cloques ou des croûtes peuvent également se produire à la suite de l’utilisation de ces appareils, ce qui nécessitera l’application de crèmes cicatrisantes notamment. Mais, comme s’en inquiète l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), « l’épilation à la lumière pulsée peut cependant être à l’origine d’effets plus graves tels que des troubles de la pigmentation et des lésions oculaires en cas de mésusage ». Ces pratiques pourraient également entraîner « un retard de diagnostic de cancer de la peau, l’IPL pouvant en effet dénaturer la couleur de lésions précancéreuses, et empêcher ainsi la détection précoce de mélanomes ».
Une pratique déconseillée dans de nombreux cas
Avant toute utilisation de ce type d’appareil, il faut impérativement vérifier auprès de votre pharmacien que les traitements que vous prenez ne sont pas photo-sensibilisants. S’il y a prise d’anti-coagulants ou de traitements hormonaux susceptibles de modifier la pilosité, ce type d’épilation est donc fortement déconseillé.
Par ailleurs, l’épilation à la lumière pulsée est également déconseillée dans les cas suivants :
- présence de toute anomalie cutanée - relief, texture ou couleur - ou de maladie touchant la peau : antécédents de cancer cutané, psoriasis, herpès ou antécédents d’herpès sur la zone à épiler… ;
- application de tout produit sur la zone épilée (cosmétiques, y compris les auto-bronzants, huiles essentielles, produits « naturels »…) ;
- couleur de peau ou nature du poil non adaptés : personnes albinos, poils dépigmentés, duvet… ;
- avoir été exposé, avant ou après l’épilation, aux UV naturels ou artificiels. En cas d’exposition précédant l’épilation, celle-ci ne devra pas être pratiquée avant un retour à la couleur naturelle de la peau. En cas d’exposition après l’épilation, elle ne devra pas avoir lieu avant la résolution des éventuelles lésions provoquées par l’IPL ;
- épilation des sourcils, en raison des risques de lésions pour l’œil ;
- être âgé de moins de 15 ans ;
- en cas de grossesse, d’allaitement ;
- présence d’un tatouage sur la zone à épiler.
