Le valproate est un médicament généralement prescrit dans l’épilepsie et les épisodes maniaques du trouble bipolaire. Il est disponible en plusieurs dosages et sous différents noms de spécialités, comme Dépakine, Dépakine chrono, Micropakine, Dépakote ou Dépamide, ainsi qu’en générique, sous le nom de la molécule (valproate de sodium).
Si ce médicament est reconnu pour son efficacité dans ces pathologies, il est également identifié comme « à risque » pour l’enfant à naître s’il est pris par une future maman. Les autorités sanitaires, les médecins prescripteurs et les pharmaciens allient leurs efforts à ceux des patientes pour limiter au maximum le nombre de grossesses sous valproate. Pour cela, l’information des jeunes filles et femmes en âge d’avoir des enfants est essentielle.
Les risques liés au valproate pris pendant une grossesse
La prise de valproate pendant la grossesse peut avoir deux types de conséquences sur la santé de l’enfant :
- des malformations physiques graves : spina bifida (les os de la colonne ne se développent pas correctement), malformations du visage et du crâne (fente labio-palatine notamment), malformations des membres, du cœur, des reins, des voies urinaires, des organes génitaux…
- des troubles du développement et du comportement : troubles psychomoteurs, troubles du langage, troubles de l’attention, mais aussi troubles du spectre autistique.
Une contraception fiable indispensable
Malgré ces risques, le valproate continue d’être prescrit lorsqu’il est le seul traitement possible pour une patiente… Dans ce cas, il faudra être très rigoureux sur les méthodes de contraception à utiliser, pour qu’elle soit certaine de ne pas débuter une grossesse tant qu’elle prendra ce médicament.
Des conditions de délivrance particulières
Pour sécuriser au maximum la prise de valproate, sa prescription par un médecin et sa délivrance par un pharmacien sont très encadrées.
Lors de sa consultation chez le médecin, la patiente signe un Formulaire d’accord de soins annuel. Cela permet de s’assurer qu’elle a bien pris connaissance de toutes les informations relatives à ce traitement. Ce formulaire devra être présenté à la pharmacie, accompagné de l’ordonnance, à chaque délivrance.
Des questions/réponses pratiques
Pour répondre à toutes les questions que peuvent se poser les patientes et leur entourage concernant leur traitement par valproate, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) met à disposition sur son site une page consacrée à ce sujet.
Les informations sont présentées sous la forme de questions-réponses.
Cette page sera, d’ici la fin 2020, également accessible via un QR code (un code à scanner avec son téléphone portable) qui figurera sur la boîte des médicaments concernés.
