Repoussée de décembre 2024 à mars 2025, la mesure décidée par l’agence du médicament pour renforcer la sécurité de prescription et de délivrance des antalgiques de palier II, à savoir les médicaments contenant du tramadol, de la codéine et de la dihydrocoédine, n’a pas bénéficié d’un second report de date.
Depuis le 1er mars, ces produits doivent obligatoirement être prescrits sur une ordonnance sécurisée pour que les patients puissent les obtenir à la pharmacie. Cela signifie que la prescription est soit réalisée sur une ordonnance papier spécifique (filigranée, avec un numéro CERFA), soit sur une ordonnance numérique sur laquelle figure un QR code que le pharmacien doit scanner pour procéder à la dispensation.
Garantir l’accès aux traitements
Toutefois, l’agence du médicament précise que cette nouvelle obligation ne s’applique pas aux prescriptions qui ont été rédigées avant le 1er mars 2025. Elle a même été plus loin en demandant expressément aux pharmaciens de procéder à la délivrance de toute prescription de ces médicaments sur une ordonnance non sécurisée durant tout le mois de mars, de façon à permettre « de finaliser le déploiement chez tous les professionnels de santé prescripteurs ». Cette dérogation transitoire doit « assurer aux patients l’accès aux traitements ».
Par ailleurs, à cette même date, la durée maximale de prescription des spécialités contenant de la codéine ou de la dihydrocodéine est réduite à 12 semaines, comme c’est déjà le cas pour le tramadol. Cette disposition ne bénéficie pas de la dérogation transitoire et s’applique donc depuis le 1er mars dernier. Dès lors, si une prolongation de traitement doit être envisagée, une nouvelle ordonnance est nécessaire.
