« Dans le monde des affaires, nous sommes des concurrents. Mais aujourd'hui, nous unissons nos forces pour résoudre le problème des déchets plastiques dans l'industrie pharmaceutique et pour accélérer l'économie circulaire en réutilisant des matériaux précieux provenant de dispositifs médicaux ». C’est ainsi que Dorethe Nielsen, vice-présidente de la stratégie environnementale de Novo Nordisk, a présenté, dans un communiqué publié par son laboratoire conjointement avec Sanofi, Merck et Lilly, un nouveau projet innovant de recyclage. Il concerne les stylos injecteurs d’insuline, c’est-à-dire les dispositifs qui permettent aux personnes diabétiques de s’administrer leur traitement.
Cette initiative a lieu au Danemark et, s’il n’est pas encore question de l’appliquer en France, le principe est enthousiasmant. En effet, les quatre laboratoires affichent l'ambition de recycler, durant les douze prochains mois, un quart des quelque 6 millions de stylos à injection distribués dans ce pays européen. Ces derniers sont composés à 60 % de plastique. Or, au Danemark, les stylos sont souvent jetés dans les ordures ménagères puis incinérés. Une solution loin d’être optimale car des ressources précieuses sont ainsi gaspillées.
Coup d'envoi le 1er mai
Cette initiative de recyclage sera opérationnelle dès ce lundi 1er mai dans le pays scandinave. Elle s'appuie sur le programme Returpen initialement lancé par Novo Nordisk localement en 2020. « L'engagement positif de toutes les parties prenantes impliquées a ouvert la voie à une solution industrielle », se félicite le communiqué. Cette dernière, qui voit le jour aujourd'hui, remplace donc la précédente initiative tout en prenant son nom. Le changement d'échelle devrait permettre à 25 tonnes de plastique d’être recyclées durant la première année de mise en œuvre.
Initier une nouvelle logique
« Les partenaires espèrent que cette initiative servira d'inspiration à d'autres entreprises, industries et pays pour créer un modèle d'entreprise circulaire qui permette de réduire l'utilisation des ressources et de limiter les déchets. Pour l'industrie pharmaceutique, il s'agit d'une activité clé pour la transition vers une économie circulaire et plus efficace en termes de ressources », conclut le communiqué. Espérons que cette approche s’appliquera bientôt à d’autres pays dont la France !