BispHénols, phtalates, paraboles, éthers de glycol, retardateurs de flamme bromés et composés perforés... Ce sont plus de 70 molécules qui ont été recherchées dans les urines, le sang et les cheveux des participants à l'étude Esteban. Elles sont connues par les scientifiques pour leurs activités de pertubateur endocrinien ou leurs effets cancérigènes, avérés ou suspectés.
Les analyses ont été effectuées sur un échantillon représentatif de la population générale, composée de 1104 enfants et 2503 adultes. Leurs résultats démontrent que ces polluants sont présents dans l'organisme de l'ensemble des adultes et des enfants testés.
L'alimentation pas seule en cause
Après analyse du mode de vie des volontaires, il semble que les produits cosmétiques et de soins soient largement impliqués dans la contamination par les paraboles et les éthers de glycol.
La fréquence d'aération du logement a, elle, une influence sur le niveau d'imprégnation en composés perforés et en produits retardateurs de flamme : plus les logements sont aérés régulièrement, moins la contamination est importante.
L'alimentation n'apparaît donc pas comme une source d'exposition exclusive à ces substances.
Cette étude de biosurveillance se poursuit : les pesticides et les métaux feront l'objet de prochaines communications par Santé publique France.