Le diabète est une maladie caractérisée par une élévation du taux de sucre dans le sang. Habituellement, cette glycémie est régulée grâce à une hormone sécrétée par le corps appelée insuline, qui fait entrer le sucre dans les cellules pour qu’il soit utilisé ou dans le foie pour y être stocké. Chez les personnes touchées par le diabète de type 2, on note une résistance à l’insuline, c’est à dire une moindre efficacité de cette hormone dans le processus de régulation du taux de sucre circulant. La glycémie demeure donc élevée et cela entraîne à moyen et long terme des lésions, notamment au niveau des vaisseaux sanguins.
Qui est touché par le diabète de type 2 ?
Contrairement au diabète de type 1 qui apparaît préférentiellement chez l’enfant, le type 2 survient généralement chez les adultes. C’est d’ailleurs la forme de diabète majoritaire : plus de 90 % des personnes diabétiques en France présentent un type 2.
Le diabète de type 2 est plus fréquent chez les personnes âgées de plus de 45 ans, en surpoids prononcé, sédentaires et ayant des antécédents familiaux de diabète. De même, les femmes ayant souffert de diabète gestationnel (c’est-à-dire pendant une grossesse) ou qui ont eu un bébé de plus de 4,5 kg sont plus à risque d’en souffrir.
Quelles sont les causes du diabète de type 2 ?
Parmi les causes incriminées dans le déclenchement d’un diabète de type 2, les prédispositions familiales ne sont pas négligeables. Il est également établi que les personnes d’origine africaine, latino-américaines ou asiatiques sont plus à risque.
Cependant, les facteurs sociaux et environnementaux pèsent également lourd dans la balance : le manque d’activité physique, le surpoids et l’obésité constituent les principaux facteurs de risque de cette pathologie.
Quels sont les conséquences d’un diabète de type 2 ?
Les hyperglycémies répétées et prolongées ont des conséquences négatives pour le corps. Les petits vaisseaux sanguins comme les plus gros (artères) peuvent être touchés. Le diabète est un facteur de risque cardiovasculaire : il augmente la probabilité d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral, notamment. La rétine et le cristallin peuvent également être abîmés, tout comme les reins. Les nerfs peuvent aussi être endommagés, provoquant une neuropathie perturbant la sensibilité à la douleur. Les patients peuvent alors devenir insensibles à ce signal nerveux essentiel, menant à des situations potentiellement dramatiques car leurs plaies évoluent alors sans qu’ils ne s’en rendent compte. Inversement, il peut arriver que le moindre frôlement de la peau provoque des douleurs importantes.
Comment savoir si l’on est diabétique de type 2 ?
C’est une mesure sanguine qui va permettre de détecter un diabète, qu’il soit de type 1 ou 2. Deux mesures successives de la glycémie à jeun seront effectuées. Si elles sont toutes deux supérieurs à 1,26 g/l (ou 7 mmol/l) le diagnostic de diabète est posé.
Quels symptômes doivent alerter ?
Le diabète de type 2 peut passer facilement inaperçu durant plusieurs années. Cependant, certains signes peuvent mettre la puce à l’oreille, comme des infections à répétition, une envie fréquente d’uriner notamment la nuit, une soif difficile à calmer, une vision trouble, une somnolence excessive surtout après les repas.
Quel est le traitement du diabète de type 2 ?
La prise en charge du diabète de type 2 comporte deux volets. Le premier est « l’optimisation des habitudes de vie ». Il s’agit ainsi de lutter contre les facteurs de risque pour améliorer la sensibilité à l’action de l’insuline. Pour cela, les patients sont invités à perdre du poids, avoir une activité physique régulière, et à équilibrer autant que possible leur alimentation en augmentant notamment la part de végétaux au détriment des produits riches en graisses et en sucre. Ces modifications du mode de vie peuvent suffire à mieux contrôler la glycémie dans un premier temps.
Si nécessaire, en complément de cette approche d’optimisation, des médicaments peuvent être prescrits par un diabétologue ou un médecin généraliste. Il s’agit alors d’antidiabétiques oraux et/ou injectables. Parmi eux, on trouve plusieurs classes thérapeutiques : les biguanides (comme la metformine), les sulfamides hypoglycémiants et les glinides, les inhibiteurs des alpha-glucosidases, les incrétines, les glifozines ou inhibiteurs du SGLT2. Lorsque la sécrétion d’insuline n’est plus suffisante, les patients diabétiques de type 2 peuvent également avoir besoin de s’en injecter, à l’instar des diabétiques de type 1.