Le diabète est une maladie caractérisée par une élévation du taux de sucre dans le sang. Habituellement, cette glycémie est régulée grâce à une hormone sécrétée par le corps appelée insuline. Chez les personnes touchées par le diabète de type 1, la production d’insuline est trop faible voire nulle. Il faut alors en injecter régulièrement sous forme de médicament.
Pourquoi la production d’insuline dysfonctionne-t-elle ?
L’insuline est fabriquée par des cellules spécialisées situées dans le pancréas. On les appelle les cellules ß des îlots de Langerhans. Chez les patients qui déclarent un diabète de type 1, ces cellules sont attaquées et peu à peu détruites, provoquant une baisse progressive de la production de l’insuline, jusqu’à son arrêt au moment où les cellules ont disparu. C’est une réaction auto-immune qui est à l’origine de cette destruction : les lymphocytes T du malade, des cellules appartenant au système immunitaire, s’attaquent par erreur aux cellules ß.
Le déclenchement de cette maladie auto-immune a généralement lieu dans l’enfance, mais elle peut survenir à tout âge. Il est lié à la fois à des facteurs génétiques (certains gènes prédisposent au diabète de type 1) et environnementaux. D’après les dernières recherches, il semble que l’infection par un virus de type entérovirus, par exemple, soit souvent impliquée dans l’apparition d’un diabète de type 1 chez les personnes génétiquement prédisposées.
Pourquoi le manque d’insuline est-il si grave ?
L’insuline est une hormone qui circule dans le sang et qui a pour effet de faire pénétrer le glucose sanguin dans les cellules pour que celles-ci puissent l’utiliser et fonctionner correctement. Elle permet notamment l’approvisionnement des cellules des muscles, des cellules graisseuses (adipocytes) et des cellules du foie (hépatocytes).
A court terme, l’absence d’insuline peut provoquer le décès par acidocétose. En effet, sans insuline et donc sans entrée de sucre dans les cellules, le corps doit trouver une autre solution pour alimenter les organes en énergie. Il va alors dégrader les graisses via un enchaînement de réactions menant à la production de corps cétoniques.
Malheureusement, cette autre façon de fonctionner, considérée comme une solution d’urgence d’un point de vue physiologique, provoque l’accumulation de « corps cétoniques » toxiques dont l’acétone. Ces déchets rendant le sang trop acide, ils provoquent des douleurs abdominales et peuvent mener, en cas de production trop importante, à un coma dit d’acidocétose diabétique. C’est une urgence médicale.
A long terme, l’absence d’insuline provoque une hyperglycémie (taux de sucre dans le sang trop élevé) durable aux conséquences négatives pour le corps. Les petits vaisseaux sanguins comme les plus gros (artères) peuvent être touchés. Le diabète est un facteur de risque cardiovasculaire : il augmente la probabilité d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral, notamment. La rétine et le cristallin peuvent également être abîmés, tout comme le rein. Les nerfs peuvent aussi être endommagés, provoquant une neuropathie perturbant la sensibilité à la douleur. Les patients peuvent alors devenir insensibles à la douleur (ce qui peut mener à des situations dramatiques car leurs plaies évoluent alors sans qu’ils ne s’en rendent compte) ou, au contraire, il peut arriver que le moindre frôlement de la peau provoque des douleurs importantes.
Comment savoir si l’on est diabétique de type 1 ?
Une simple mesure de la glycémie à jeun peut permettre de détecter un diabète. En effet, la glycémie normale à jeun est d’environ 1g de glucose par litre de sang. Lorsqu’une mesure montre qu’elle est comprise entre 1,10 à 1,26 g/l, on parle de pré-diabète, et le patient doit surveiller l’évolution de sa glycémie. Si elle dépasse 1,26 g/l, le diagnostic de diabète est très fortement suspecté : il faut alors une prise en charge très rapide pour éviter toute situation d’urgence médicale. On peut aussi rechercher la présence de corps cétoniques dans les urines. En cas de doute, il faut consulter très rapidement.
Quels symptômes doivent alerter ?
La mauvaise régulation du taux de glucose dans le sang provoque des symptômes assez faciles à repérer, même s’ils peuvent passer inaperçus au départ. Ainsi, une soif très importante, avec une envie très fréquente d’uriner doivent alerter. Cela peut notamment se traduire par des réveils nocturnes pour aller aux toilettes ou pour boire, voire des pipis au lit chez les enfants qui étaient pourtant propres. Une perte de poids malgré une alimentation normale doit aussi interroger.
Quel est le traitement du diabète de type 1 ?
Pour lutter contre les symptômes du diabète de type 1, on va injecter de l’insuline chaque fois que nécessaire de façon à compenser l’absence de production de cette hormone par l’organisme. L’insuline se présente sous la forme d’un liquide et est produite par des laboratoires pharmaceutiques grâce à des bactéries génétiquement modifiées.
En pharmacie, deux types d’insulines sont disponibles : les rapides et les lentes, appelées également basales. On les associe généralement au cours de la journée. Le patient procède lui-même à ses injections par voie sous-cutanée, en ajustant le volume selon ce qu’il a mangé et en fonction de sa glycémie qu’il a testé juste avant.
Si ce traitement permet de vivre avec le diabète, il ne permet cependant pas de guérir de la maladie. Les chercheurs empruntent actuellement différentes pistes, en explorant la greffe d’îlots de Langerhans, mais aussi la lutte contre le phénomène auto-immun.