En 2019, 51% des Européens de 20 à 69 ans étaient en surpoids ou obèses et 22 pays de l'Union européenne (UE) sur 27 étaient concernés par une prévalence supérieure à 50%. Si la France échappe à ce classement du pire, la prévalence y atteint tout de même les 46% (31% en surpoids, 15% en obésité) et le pays se positionne deuxième, juste derrière l’Italie (43%). S’appuyant sur les données de l’European Health Interview Survey de 2019, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) remarque toutefois des disparités marquées selon les pays, le genre, l’âge ou le revenu.
Facteurs de risque
Le surpoids et l’obésité étant « des facteurs de risque majeurs pour de nombreuses maladies », telles que le diabète, les pathologies cardiovasculaires ou encore certains cancers, et étant de fait associés à une réduction de l’espérance de vie, la Drees s’est intéressée aux mesures de politiques publiques qui fonctionnent le mieux. Grâce à « l’abondante littérature scientifique sur le sujet », l’instance a ainsi pu identifier les leviers les plus efficaces : l’interdiction de la publicité pour les produits trop gras, salés ou sucrés (PGSS) visant les enfants et adolescents, l’étiquetage nutritionnel des aliments et la taxation des boissons sucrées (10% des Français en consomment quotidiennement).
Aider les moins aisés
« Pour améliorer leur acceptabilité et renforcer l’effet sur les moins aisés, ces mesures peuvent potentiellement être jumelées à des subventions des aliments sains ou à des chèques alimentaires », précise la Drees. En revanche, elle note que l’efficacité des campagnes d’information « semble plus incertaine », tout comme celle des ateliers de gestion du budget alimentaire, « souvent perçus comme infantilisants ou intrusifs ».