La maladie de Parkinson est une pathologie neurologique liée à une carence en dopamine dans le cerveau. Jusqu’à présent, la prise en charge de cette pathologie reposait sur la prise de médicaments par voie orale pour apporter un supplément de cette molécule (ou d’autres ayant le même effet). Cependant, ce type de traitement provoque de nombreux effets indésirables et n’est pas suffisamment efficace sur le long terme.
Un apport localisé
Des chercheurs lillois ont exploré une autre solution que celle de la voie orale pour assurer un apport en dopamine dans la région cérébrale : l’injection en continu directement dans l’organe nécessitant cette supplémentation. « Appelé DIVE pour Dopamine IntracérébroVEntriculaire, ce dispositif permet une plongée dans le cerveau pour mieux traiter la maladie, sur le modèle de l’administration en continu d’insuline chez les patients diabétiques », explique le Professeur David Devos, neurologue au CHU de Lille et spécialiste de Parkinson. Le principe est le suivant : une pompe est placée dans le ventre du patient et un cathéter permet d’acheminer la solution de dopamine qu’elle contient jusqu’au cerveau. C’est à ce niveau qu’elle est libérée en goutte-à-goutte.
Des résultats enthousiasmants
L’essai clinique est actuellement en cours et ses premiers résultats sont très encourageants. Chez les quatre patients bénéficiant de ce dispositif expérimental, les effets indésirables habituellement liés aux surdosages en dopamine, fréquents avec la prise de ce neurotransmetteur par voie orale, ont quasiment disparu. De même, les mouvements involontaires qui signent le fait que la maladie n’est pas bien contrôlée se sont raréfiés. L’équipe espère pouvoir inclure une centaine de malade dans cette expérimentation dès l’année prochaine.