Chaque année, ce sont près de 59 000 Françaises qui apprennent qu’elles sont en train de développer un cancer du sein et plus de 12 100 qui en décèdent. Heureusement, le perfectionnement incessant des traitements permet de guérir de plus en plus de patientes atteintes de cette pathologie.
Qu’est-ce qu’un cancer du sein ?
Selon l’Institut national du cancer (Inca), « un cancer du sein résulte d’un dérèglement de certaines cellules qui se multiplient et forment le plus souvent une masse appelée tumeur. Les cellules cancéreuses peuvent rester dans le sein. Elles peuvent aussi se propager dans d’autres organes, ce qui est une situation encore plus menaçante. On parle alors de métastases. »
Quels sont les facteurs de risque ?
Les chercheurs ont identifié plusieurs facteurs qui favorisent l’apparition d’un cancer du sein. On parle de « facteurs de risque ». Les connaitre permet d’avoir conscience de ce qui, dans notre mode de vie, pourrait être modifié pour limiter les risques de déclarer cette pathologie. Ils permettent aussi de comprendre pourquoi nous ne sommes pas tous égaux devant les risques de souffrir de cette maladie, notamment du point de vue de l’âge et des antécédents familiaux.
L’âge est le premier facteur de risque : près de 80 % des cancers du sein se développent après 50 ans. C’est pour cela que le dépistage organisé cible les femmes à partir de cet âge.
Le mode de vie est également impliqué dans la survenue d’un cancer du sein. Ainsi, la consommation d’alcool et de tabac, un surpoids, ou encore pas ou peu d’activité physique peuvent favoriser l’apparition de cette maladie. En identifiant ces aspects de notre vie quotidienne, on peut avoir envie de les modifier et ainsi de limiter les risques de souffrir d’un cancer, et notamment d’un cancer du sein.
Les antécédents personnels et familiaux sont un autre facteur de risque important dans le cancer du sein. Comme l’explique l’Inca, il s’agit :
- D’antécédents personnels de maladies : les femmes qui ont eu un cancer du sein, de l’ovaire ou de l’endomètre (c’est-à-dire la muqueuse interne de l’utérus) ou certaines affections du sein ont un risque plus élevé de cancer du sein que les autres femmes au même âge.
- D’antécédents familiaux de cancers : le fait d’avoir eu dans sa famille des cas de cancers du sein ou de l’ovaire peut augmenter le risque d’avoir un cancer du sein. En effet, il peut s’agir d’une prédisposition génétique susceptible de se transmettre d’une génération à une autre.
- D’antécédents personnels d’exposition aux radiations médicales avant l’âge de 30 ans. C’est par exemple le cas des femmes qui ont eu des radiothérapies du thorax à haute dose pour le traitement d’un lymphome de Hodgkin.
- De certains traitements hormonaux de la ménopause qui peuvent avoir une influence sur l’apparition d’un cancer du sein.
Dans tous ces cas, il ne faut pas hésiter à évoquer ce risque avec un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage-femme, de façon à connaître exactement sa situation personnelle.
Des facteurs protecteurs vis-à-vis du cancer du sein
A contrario des facteurs de risques présentés précédemment, certains facteurs sont reconnus comme protecteurs :
- avoir eu sa puberté tard,
- avoir eu une grossesse avant 25 ans,
- avoir allaité pendant 6 mois (toutes grossesses confondues),
- avoir eu sa ménopause tôt.
Tous les cancers du sein sont-ils identiques ?
On parle couramment de cancer du sein au singulier, mais on devrait utiliser le pluriel. En effet, il en existe différents types qui ne se développent pas de la même manière. « Certains sont particulièrement agressifs et évoluent très rapidement, d’autres plus lentement ». Ainsi, selon le type de tumeur, la probabilité qu’elle régresse complètement sous l’effet de l’un des traitements disponibles est différente.
Mais il y a bien un point commun entre ces différents types de cancer du sein : il est possible de les diagnostiquer avant que leur évolution ne soit trop avancée, et le traitement en sera d’autant moins lourd et plus efficace. Pour cela, il faut procéder à des palpations régulières de la zone des seins (y compris sous les aisselles) et participer au dépistage organisé lorsque l’on a plus de 50 ans.
Comment le soigner ?
Actuellement, les progrès de la médecine permettent de proposer différentes formes de traitements pour lutter contre le cancer du sein. Le choix des types de thérapie (plusieurs sont fréquemment associés) variera selon l’âge de la patiente, la taille et la classification de la tumeur, le stade de la maladie (atteinte de la peau, nombre et situation des éventuels ganglions envahis, métastases dans d’autres organes). On retiendra que « la détection précoce permet à 99 femmes sur 100 d’être en vie 5 ans après le diagnostic », comme le précise l’Inca.