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Méningocoques B : la vaccination est désormais recommandée pour tous les nourrissons

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Par WavebreakmediaMicro

L’infection à méningocoque étant potentiellement très grave, la Haute Autorité de santé (HAS) propose de vacciner plus largement les enfants.

Dans un communiqué publié le 22 juin, la HAS recommande d’étendre la vaccination contre l’infection à méningocoques B à tous les nourrissons. Actuellement, elle est recommandée uniquement « chez les personnes à risque élevé de contracter une infection invasive à méningocoques B » et « pour des populations ciblées dans le cadre de situations spécifiques (foyers de cas, épidémie, hyperendémie localisée) ». Or, les infections invasives à méningocoques sont des infections transmissibles graves qui peuvent provoquer un décès très rapidement après le début des symptômes. D’après les statistiques, leur létalité est comprise entre 9 % et 12 %, un chiffre stable depuis 2013. En France en 2019, 88 cas et 3 décès ont été enregistrés chez les enfants moins de 5 ans.

Le Bexsero recommandé

D’après les données actuelles, les infections constatées en France sont majoritairement liées aux méningocoques de sérogroupe B. Elles touchent préférentiellement les nourrissons et les jeunes enfants chez lesquels elles représentent plus de 70 % des cas d’infection. Il est donc pertinent de proposer aux familles une immunisation contre ce type de virus dès les 2 mois de l’enfant. Le vaccin recommandé est le Bexsero car il s’agit du seul vaccin dont l’autorisation de mise sur le marché permette l’administration chez le nourrisson. Le schéma vaccinal proposé est de deux doses espacées de deux mois au moins, puis d’une dose de rappel ultérieure.

La crainte d’une recrudescence des cas

Si cette recommandation de la HAS intervient dans une période de baisse du nombre d’infections par les méningocoques, grâce aux gestes barrière et aux périodes successives de confinement liées à la Covid-19, les autorités de santé craignent cependant une recrudescence des cas. « La reprise d’une vie sociale normale laisse présager une possible reprise épidémique des infections invasives à méningocoques en France ». Elles prévoient donc une surveillance épidémiologique étroite pour mettre à jour les recommandations si nécessaire.

 

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