La maladie de Lyme, également appelée borréliose de Lyme, est la plus fréquente des maladies vectorielles à tiques (c’est-à-dire transmise par les tiques) dans l’hémisphère nord. Entre 2009 et 2020, ce sont entre 25 000 et 68 530 cas qui ont été diagnostiqués chaque année. Le taux d’incidence augmente depuis 2009 : il est estimé à 91 cas pour 100 000 habitants en 2020, quand il était de 76 cas pour 100 000 habitants en 2019.
Cette borréliose est en fait une infection bactérienne, causée par un micro-organisme appelé Borrelia burgdorferi, transmis à l’homme par la piqûre d’une tique Ixodes, présente sur l’ensemble du territoire français.
Des symptômes peu spécifiques
La borréliose de Lyme provoque l’apparition de symptômes au niveau de la peau, du système nerveux et des articulations. Des manifestations telles que de la fatigue, des douleurs diffuses et des troubles cognitifs sont également régulièrement décrits. Or, la difficulté de poser un diagnostic réside dans le fait que ces symptômes, attribués à la maladie de Lyme par le patient ou ses médecins, peuvent également être provoqués par de nombreuses autres pathologies, « qu’il s’agisse de maladies générales (par exemple neurologiques ou auto-immunes), de syndromes somatiques fonctionnels (par exemple syndrome de fatigue chronique ou fibromyalgie) ou d’une association de ces différents troubles ».
C’est dans ce contexte d’incertitude diagnostique que les soignants doivent prendre en charge ces patients le plus efficacement possible. Pour expliquer la conduite à tenir en cas de suspicion de borréliose de Lyme, un algorithme clair indiquant quel examen faire, à quel moment et comment effectuer la surveillance de l’état du patient est proposé par la Haute Autorité de santé (HAS). Cette procédure intègre également une autosurveillance à réaliser par les patients eux-mêmes. Son objectif est de « faciliter et d’harmoniser la prise en charge sur l’ensemble du territoire, d’éviter l’errance médicale et d’assurer une prise en charge adaptée et bienveillante des patients ».
Le Guide, destiné à la fois aux patients et à l’ensemble des professionnels de santé pouvant être impliqués dans leur prise en charge, est disponible en ligne sur le site de la HAS.