Les troubles de la thyroïde

Illustration - Les troubles de la thyroïde
Toute perturbation du fonctionnement de la glande thyroïde a des conséquences importantes pour la santé.

La thyroïde est une glande en forme de papillon, ses deux lobes se développant de part et d’autres du larynx, au niveau du cou. Elle secrète des hormones appelées T3 (tri-iodothyronine) et T4 (thyroxine) qui vont réguler notamment le métabolisme général du corps. Elles jouent en effet un rôle dans l’utilisation des sucres et des graisses par l’organisme, la croissance osseuse, la fonction cardiaque, le développement intellectuel… Ce sont donc des hormones essentielles à une bonne santé.

L’iode, élément indispensable

Le fonctionnement de la glande thyroïde, et donc sa production d’hormones, est elle-même régulée par une hormone appelée TSH (thyroïd stimulating hormone), selon le principe d’un rétrocontrôle. La TSH est, elle, produite par l’hypophyse, une petite glande située au niveau du cerveau. Lorsque le corps détecte un taux important de T3 et T4 dans le sang, le taux circulant de TSH va décroître pour limiter la stimulation de la thyroïde. A l’inverse, si le taux de T3 et T4 dans le sang est trop faible, le taux de TSH va s’élever pour stimuler cette dernière et provoquer une production plus soutenue.

La production des hormones thyroïdiennes nécessite de l’iode. Il est donc important de mettre régulièrement au menu des aliments apportant cet élément, avec notamment les produits d’origine marine (poissons, crustacés et mollusques voire algues), ainsi que les œufs et produits laitiers. Il est également intéressant d’utiliser du sel iodé pour saler les plats au quotidien.

Hyperthyroïdie

Des pathologies peuvent affecter la thyroïde. Parmi elles figure l’hyperthyroïdie. Il s’agit d’un dérèglement de cette glande provoquant la production de quantités excessives de T3 et T4. Les conséquences de ce dérèglement sont rapidement visibles : amaigrissement (alors que la personne continue à manger comme habituellement voire plus), fatigue physique importante, anxiété et troubles de l’humeur avec énervement ou irritation, accélération du rythme cardiaque, soif plus importante qu’à l’habitude, bouffées de chaleur, faiblesse musculaire… L’apparition d’un goitre (gonflement de la glande provoquant un renflement au niveau du cou) est possible, mais on la remarque le plus souvent dans une forme particulière de l’hyperthyroïdie appelée maladie de Basedow.
Moins de 5% de la population française est touchée par cette maladie. Il s’agit très majoritairement de femmes qui sont 8 fois plus touchées que les hommes. Elle apparaît en général entre 40 et 60 ans.

Le diagnostic

Le dosage des hormones thyroïdiennes T3 et T4, pratiqué sur un échantillon de sang, permet de mettre en évidence des taux trop élevés. En parallèle, le taux de TSH sera anormalement bas.
Le traitement
Le traitement de l’hyperthyroïdie peut être différent selon les patients. Des médicaments peuvent bloquer la production des hormones thyroïdiennes. Il est également possible de « neutraliser » la thyroïde en la traitant avec de l’iode radioactif, ou même de procéder à son ablation par chirurgie.

Hypothyroïdie

L'hypothyroïdie est également un dérèglement de la glande thyroïde, dans laquelle cette fois la production d’hormones T3 et T4 est ralentie voire nulle. Cette absence d’hormones thyroïdienne a des conséquences importantes : la personne souffre alors d’une fatigue prolongée, d’une prise de poids malgré une alimentation inchangée, de frilosité, d’un ralentissement du rythme cardiaque, de troubles de l’humeur et de la mémoire…
Il est fréquent que l’hypothyroïdie ne soit diagnostiquée que tardivement : en effet, elle apparaît lentement et ses symptômes ne sont pas très caractéristiques de cette maladie en particulier. C’est le plus souvent après élimination d’autres diagnostics que celui du trouble thyroïdien est évoqué.

Le diagnostic

Un bilan sanguin permet de mettre en évident des taux d’hormones T3 et T4 anormalement bas, et un taux de TSH haut. Il peut arriver que les taux d’hormones thyroïdiennes soient normaux, avec une TSH élevée : il s’agira aussi d’un cas d’hypothyroïdie.
En complément de ces dosages, le médecin pourra prescrire une recherche d’anticorps spécifiques, pour identifier un sous-type particulier d’hypothyroïdie.

Le traitement

Puisque la glande est défaillante, le traitement consistera en la prise d’hormone dite « de remplacement » de façon chronique. Cette hormone, la lévothyroxine, sera prescrite par le médecin et est disponible en pharmacie à de nombreux dosages. Des mesures biologiques permettront de suivre le bon ajustement du traitement.

 

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