Pathologie dermatologique fréquente notamment à l’adolescence, l’acné peut s’exprimer plus ou moins intensément selon les personnes mais aussi selon les périodes de l’année.
Elle s’explique par une perturbation du fonctionnement des glandes qui produisent le sébum à la racine de chaque poil, les follicules pilosébacés. Sous l’action de changements hormonaux, la sécrétion de sébum augmente. Comme la synthèse de kératine dysfonctionne également, les pores de la peau s’obstruent et cette dernière voit se former différents types de lésions. Les points noirs sont colonisés par une bactérie spécifiquement retrouvée dans l’acné, Propionibacterium acnes, ce qui provoque la formation de boutons potentiellement purulents.
Des gestes de base à renforcer
En hiver, sous l’action du froid, la peau va se modifier. Pour se protéger et maintenir son hydratation, elle va chercher à produire plus de sébum qu’à l’accoutumée. On comprend facilement que sur une peau ayant préalablement une tendance acnéique, cela est susceptible d’entraîner une aggravation des symptômes de cette pathologie. Pour contrer cette exacerbation, plusieurs gestes de soin sont utiles :
- Laver les zones concernées à l’aide d’un produit formulé sans savon, moins irritant. On pourra choisir une présentation type huile de douche, en se rappelant que ces produits conviennent parfaitement à tout le corps. Rincer à l’eau non brûlante.
- Sécher attentivement en tamponnant les lésions avec un linge fréquemment renouvelé.
- Appliquer une crème hydratante, de préférence spécifiquement pensée pour les peaux acnéiques. Ne pas hésiter à répéter ce geste pour compter au moins deux applications par jour.
En cas de traitements
La prise en charge médicamenteuse de l’acné a pour effet indésirable un assèchement ou une irritation de la peau. Les personnes qui y ont recours doivent donc être particulièrement attentives à l’état de leur épiderme lorsque ce dernier est exposé au froid.
Chez les personnes qui utilisent des crèmes à base de peroxyde de benzoyle ou de rétinoïdes, il est important d'alterner l'application de ces traitements et celle d’une crème hydratante, sans attendre de ressentir de l’inconfort. Il est possible de changer sa routine hydratante pour l’hiver, en optant pour la déclinaison « riche » de la référence habituelle qui est généralement la formule dite « légère ».
Chez les personnes qui suivent un traitement à base d’isotrétinoïne par voie orale, une large hydratation est indispensable en accompagnement du traitement tout au long de l’année. Lorsque le froid est particulièrement prononcé, il faudra encore la renforcer. Pour cela on peut recourir à des baumes hydratants, à la formulation plus grasse encore que les versions « crème ». On n’oubliera pas de prendre soin non seulement du visage mais aussi des mains et des lèvres, qui sont asséchées par le traitement et peuvent présenter rapidement des lésions causées par le froid.