Les vacances sont là, leurs petits désagréments aussi! Les méduses en font partie, tout comme les raies ou les vives, capables de piquer l'estivant en goguette. Lorsqu'on suppose une piqûre de méduse, on peut déjà se rassurer : les espèces le plus communes sous nos latitudes (Aurelia abrita ou Pelagia noctiluca) sont peu dangereuses.
Même lorsque la bestiole n'a pas été aperçue faute d'une eau suffisamment limpide, sa piqûre est caractéristique : en "coup de fouet", elle est aussitôt douloureuse et la sensation de brûlure augmente durant 30 à 40 minutes ; apparaît ensuite un érythème.
Remèdes de loup de mer...
Une fois la méduse incriminée, reste à se débarrasser des nématocystes encore intacts sur la peau du "blessé" : ces nématocystes sont les cellules contenant le venin... et donc les fauteurs de troubles, à l'origine de la douleur.
Alors qu'une idée reçue recommande d'uriner sur la plaie, aucune source officielle ni étude sérieuse ne recommande cette pratique! Pire, la faible concentration de l'urine en sels minéraux et autres molécules pourrait même aggraver la situation, faisant éclater les nématocystes qui seraient restés intacts sur la peau sans avoir délivré leur dose de venin.
... et de pharmacien
Qu'on se rassure, des solutions existent tout de même : après avoir enlevé si possible les éventuels morceaux de tentacules, un rinçage au vinaigre est généralement recommandé et semble donner de bons résultats.
Sans vinaigre sous la main (ce qui est fort probable à la plage, cela dit), rincer abondamment à l'eau de mer - surtout pas à l'eau douce - puis réaliser un emplâtre de sable mouillé, le laisser sécher. Ensuite, racler doucement à l'aide d'une carte de crédit ou d'un carton léger : cela permet de se débarrasser des nématocystes restants. Autre solution, l'immersion du membre piqué dans une eau très chaude - au-delà de 45 °C - pour inhiber le venin.
Côté médicaments, pensez à appliquer une crème contenant des corticoïdes et prendre un anti-douleur par voie orale : ils permettront de calmer la brûlure avant de trouver le courage de repartir à l'eau, cette fois en surveillant la présence de méduses.