Six millions de Français sont atteints d’une maladie rénale chronique. Parmi eux, beaucoup auront besoin, à terme, d’une greffe de rein, pour pallier l’incapacité de filtration de cet organe au stade d’insuffisance rénale terminale [insérer lien vers l’article Insuffisance rénale].
La greffe, véritable renaissance
Lorsque le rein est abîmé, il ne peut pas être soigné pour retrouver toutes ses fonctionnalités. L’épuration du sang doit alors être effectuée par une dialyse. Cependant, la meilleure solution demeure la greffe qui vise à remplacer l’organe défectueux. Même si ce type de solution nécessite une lourde opération, un suivi très important et la prise au long cours de médicaments anti-rejets, elle améliore très significativement la qualité de vie des patients greffés.
A partir du moment où le patient souffre d’une insuffisance rénale terminale, plus la greffe est réalisée rapidement, meilleurs seront ses résultats.
Donneur vivant
Comme toutes les greffes d’organes, celle de rein peut impliquer un greffon provenant d’un don post-mortem. Cependant, sa particularité est de pouvoir être également réalisée à partir d’un greffon provenant d’un donneur vivant. Cela est possible puisque, pour le donneur, la greffe « ne remet pas en causes ses fonctions rénales car son excellent état de santé a été confirmé avant toute intervention, et il est tout à fait possible de vivre normalement avec un seul rein », comme l’explique l’Agence de biomédecine.
Le donneur vivant est généralement un proche du patient. On sait par exemple qu’entre frères et sœurs notamment, la compatibilité de l’organe du donneur avec le greffé est très élevée, assurant ainsi une plus longue vie au rein transplanté.
La greffe sera également réalisée dans des conditions moins précipitées que lorsqu’elle doit se faire « en urgence » à partir d’un greffon provenant d’un don post-mortem. En effet, il est alors possible de programmer à l’avance la période la plus favorable à la fois pour le malade, le donneur et l’équipe médicale.
En outre, pour certains patients qui possèdent un groupe sanguin rare ou bien des anticorps anti-HLA (en raison de transfusions, de grossesses ou de greffes antérieures), la greffe avec donneur vivant peut parfois être la seule solution pour obtenir un greffon compatible dans un délai raisonnable.
En parler en famille
A partir du moment où une maladie rénale est diagnostiquée à un patient, l’ensemble de sa famille est encouragée à discuter dès que possible de la possibilité d’une greffe. Pour en parler de façon simple et répondre à toutes les questions, l’Agence de biomédecine met à disposition différents documents, dont une plaquette intitulée « La greffe rénale à partir de donneur vivant - Vous souffrez d’insuffisance rénale chronique ou vous avez un proche qui en souffre », téléchargeable sur son site internet.