Pour la Semaine mondiale du glaucome qui se déroule du 9 au 15 mars 2025, l’Unadev (Union nationale des aveugles et déficients visuels) mais aussi l’Association France Glaucome et la Société française du glaucome se mobilisent pour faire connaître cette pathologie. De nombreux patients ignorent qu’ils sont touchés par cette maladie qui, si elle n’est pas traitée, menace leur vision.
Qu’est-ce qu’un glaucome ?
Il s’agit d’une atteinte du nerf optique, celui qui envoie l’image de la rétine vers le cerveau. Lorsque ce nerf est touché, cela peut entraîner une perte de vision périphérique irréversible, voire une cécité totale si la maladie n’est pas prise en charge rapidement. C’est l'une des raisons pour lesquelles à partir de l’âge de 40 ans, il est recommandé de consulter son ophtalmologiste tous les deux ans.
Il existe différents types de glaucome, et il est d’ailleurs plus exact de parler « des glaucomes » que « du glaucome ». On distingue les glaucomes primitifs à angle ouvert (GPAO) et les glaucomes par fermeture de l’angle entre l’iris et la cornée (angle irido-cornéen), les « glaucomes à angle fermé ».
Angle ouvert et angle fermé, deux réalités distinctes
Le glaucome à angle ouvert est la forme la plus courante. Touchant les deux yeux mais souvent de manière asymétrique, il évolue très lentement. Le système de filtration et de drainage de l’humeur aqueuse, un liquide transparent qui se trouve dans l'oeil, se bouche progressivement, augmentant lentement la pression oculaire.
Le glaucome à angle fermé, lui, est souvent un glaucome aigu, c'est-à-dire de survenue brutale. Il est beaucoup plus rare. Il se forme à la suite d'une fermeture brutale de la zone où s’évacue l’humeur aqueuse (l’angle irido-cornéen), entraînant une augmentation rapide et très importante de la tension intraoculaire. Ce glaucome, qui peut entraîner des maux de tête, des douleurs oculaires, des nausées, une vision floue, exige un traitement médical urgent.
Une pathologie très largement sous-diagnostiquée
« On estime qu’une personne sur deux aurait un glaucome sans le savoir » explique l’Unadev dans un communiqué publié à l’occasion de cette Semaine annuelle. L’association ajoute qu’il s’agit d’une maladie « très répandue, qui toucherait 1,5 millions de personnes en France ». Des chiffres qui interpellent, mais que l’on comprend mieux en gardant à l'esprit qu'elle est le plus souvent à évolution lente et silencieuse. Cela fait le lit du sous-diagnostic.
Des dépistages organisés pour l’occasion
Des actions de prévention sont organisées pour cette Semaine du glaucome. L’Unadev met à disposition un cabinet ophtalmique mobile afin de dépister les principales maladies liées à l’âge, dont le glaucome. Le bus sera présent par exemple à Angoulême du 11 au 13 mars, puis à la Rochelle du 25 au 27 mars. Le dépistage, gratuit, sera effectué par un ophtalmo (plus d’infos sur unadev.com). L’Association France Glaucome (AFG) effectuera elle des actions spécifiques dans les zones rurales. Un dépistage est prévu par exemple le 14 mars à Maizières-lès-Metz, et le 15 mars à St-Pourçain-sur Sioule ; Baud et Le Lion d’Angers. Toutes les infos sont disponibles sur le site associationfranceglaucome.fr.
