L’endométriose est une maladie exclusivement féminine. Elle est caractérisée par le développement anormal de la muqueuse utérine à l'extérieur de l'utérus, dans d'autres organes. Evoluant sous l’influence hormonale, ces lésions provoquent notamment douleurs et infertilité. Alors que cette maladie touche environ 10 % des femmes françaises, sa prise en charge demeure complexe, le diagnostic mettant en moyenne 8 ans à être posé. Il passe notamment par des examens comme des échographies ou des IRM voire des endoscopies, couplés à des questionnaires et observations cliniques, avec une fiabilité limitée dans de nombreux cas tant la maladie peut être difficile à caractériser. Or pendant ce temps d’errance médicale, la maladie continue de progresser, diminuant la fertilité des patientes et rendant plus complexes les opérations qui peuvent être nécessaires pour améliorer leurs symptômes.
A la recherche de micro-ARNs
C’est d’une start-up française que pourrait venir la révolution tant espérée dans la prise en charge de l’endométriose. Ziwig a développé et mis au point un test salivaire de dépistage. Sa grande qualité : être réalisable sans procédure invasive, d’abord. En effet, il ne nécessite qu’un prélèvement de salive ! Autre point très enthousiasmant : selon la Société française de gynécologie, « la fiabilité de ce test est exceptionnelle avec une sensibilité de 97 %, une spécificité de 100 % et une performance diagnostique supérieure à 98 % ». Et cerise sur le gâteau, le résultat est obtenu en une dizaine de jours. Il fonctionne par détection dans la salive de micro-ARNs, des éléments chimiques proches de l’ADN et capables de modifier l’expression de certains gènes, qui sont typiques de l’endométriose, qu’elle soit superficielle ou profonde.
La mise à disposition de ce test devrait être annoncée prochainement, tandis qu’une réponse de la Haute Autorité de santé est encore attendue pour pouvoir fixer son tarif, le montant et les conditions de sa prise en charge par l’Assurance maladie.