Parmi les produits vendus en pharmacie, on peut trouver des compléments alimentaires, ainsi que des aliments destinés à l’alimentation de populations particulières (préparations pour nourrissons, produits pour les patients souffrant de troubles métaboliques ou de dénutrition, etc.). Ces nombreuses références font l’objet d’une surveillance attentive de leurs éventuels effets indésirables. On parle de « nutrivigilance ». L’objectif ? « Améliorer la sécurité des consommateurs en identifiant rapidement d'éventuels effets indésirables liés à la consommation de certains aliments ». Si ce dispositif existe depuis 2009, il est à présent accessible via un nouveau site internet, à l’ergonomie optimisée. Il est sous la responsabilité de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses).
Que doit-on signaler ?
Les effets indésirables à signaler sur ce site internet peuvent être de différentes natures et de gravités variables : « de la simple démangeaison à des pathologies sévères comme des pancréatites ou des troubles cardiaques, en passant par des maux de tête ou de ventre ».
Le même site de déclaration d’effets indésirables peut être utilisé pour signaler les manifestations désagréables en lien avec les nouveaux aliments et ingrédients comme les phytostérols, la gomme de guar, le jus de noni, les graines de chia, etc.
Comment signaler ces effets indésirables ?
La déclaration en ligne des effets indésirables liés à un aliment, quelle que soit la catégorie à laquelle il appartient, se déroule en 6 étapes. La remplir ne prend que quelques minutes.
Une fois l’ensemble du formulaire renseigné et validé par l’utilisateur, un récapitulatif lui est communiqué par mail. Il est à noter que lors de l’enregistrement des déclarations, l’anonymat du consommateur est toujours préservé.
Qui peut signaler les effets indésirables ?
Plusieurs catégories de personnes peuvent participer à la nutrivigilance :
• Les professionnels de santé (pharmaciens, médecins, diététiciens…),
• Les fabricants ou distributeurs,
• Tout particulier ayant subi un effet indésirable. Il lui est cependant recommandé de contacter un professionnel de santé pour que ce dernier s’occupe de la déclaration.
Quelles conséquences ont ces déclarations ?
L’ensemble des déclarations d’effets indésirables reçues par l’Anses sont « analysées par un groupe de médecins qui évaluent la sévérité de l’effet indésirable et la probabilité d’un lien entre la consommation du produit et la survenue de cet effet », que l’on appelle l’imputabilité.
Si l’imputabilité est forte et les effets indésirables sévères, les pouvoirs publics seront alertés pour que « des mesures puissent être prises comme le contrôle des produits, la modification de leur étiquetage, la modification de la réglementation, voire le retrait des produits ».