Flacon de sirop entamé, reliquat de comprimés, sachets périmés, tube de pommade ouvert depuis bien longtemps… Les médicaments qui n’ont pas été utilisés, qu’ils soient périmés ou non, doivent être détruits. Pour cela, Cyclamed les collecte via des bacs confiés aux pharmacies. « En 30 ans, le retour des médicaments non utilisés (MNU) en officine est devenu une pratique courante chez nos concitoyens. » C’est par ces mots que l’organisme se réjouit des bonnes habitudes prises par les Français. En effet, selon la nouvelle étude REMEDE (pour REliquat MEDicaments non Employés) menée en 2022 par Cyclamed avec l’institut CSA, le taux de collecte des MNU détenus au sein des foyers français, qu’ils soient en métropole ou dans les DROM-COM, est de 70 %. La quantité de médicaments non utilisés et récupérés dans les 21 000 pharmacies d’officine reste stable autour des 9500 tonnes (9 415 tonnes en 2022), soit 139 grammes/habitant en 2022. Cela correspond à 2,3 boites/habitant en 2022.
Tri à tous les niveaux
Parallèlement, les gestes écocitoyens continuent à se développer. Depuis près de 18 ans, les ventes de médicaments à usage humain ne cessent de diminuer, alors que la population croît et vieillit. « Les professionnels de santé et la patientèle ont acquis de nouveaux comportements en faveur du bon usage du médicament. Ces bons comportements se traduisent par les efforts significatifs par nos concitoyens pour effectuer un tri affiné. » explique Cyclamed. Ainsi il est demandé à chacun de procéder à une sorte de pré-tri, en séparant, à son domicile, les emballages vides, les étuis et notices des médicaments en eux-mêmes. Cela permet un recyclage des éléments en carton ou en papier selon les filières habituelles, avant de rapporter leurs MNU en pharmacie.
Des motivations multiples
Le « réflexe Cyclamed » est en tout cas bien ancré, selon une étude BVA sur 2023, qui précise la fréquence du retour des MNU dans l’année : 8 Français sur 10 déclarent rapporter au moins 1 fois par an leurs MNU en pharmacie. La préservation de l’environnement est la motivation première (pour 80 % des personnes sondées) puis vient celle de la sécurité sanitaire (68 %). Pour la troisième année consécutive, le 1er mode de connaissance du dispositif est le pharmacien (40 %) grâce au dialogue entre les équipes officinales et les patients, avant la télévision (33 %). Des campagnes de promotion du geste de tri des médicaments sont régulièrement diffusées dans les médias, et les prochaines sont prévues tout au long de l’automne prochain.