L’association Nères, représentant les laboratoires commercialisant les médicaments de premier recours disponibles en pharmacie sans ordonnance, communique sur la bonne gestion des médicaments familiaux. Et ce, à travers six tutos à retrouver sur les réseaux sociaux et sur le site internet de Nères.
Où ranger les médicaments à la maison ?
C’est la première question à se poser. Trois règles sont à retenir. Premièrement, les placer en hauteur, hors d’atteinte des enfants et des animaux de compagnie. Deuxièmement, les conserver dans un endroit sec, donc on évite la salle de bain chaque fois que possible. Troisièmement, à l’abri de la lumière ou du soleil.
Bien comprendre une boîte de médicament
Il est essentiel d’apprendre à bien déchiffrer les boites. Si un petit rectangle rouge ou vert y figure, il s’agit d’un médicament de prescription médicale. Dans ce cas, conseille le pharmacien qui anime les tutos de Nères, « il faut toujours un avis médical avant de les utiliser, et vous ne pouvez pas les garder dans l’armoire à pharmacie ». Si la boite est exempte de rectangle rouge ou vert, c’est un médicament à prescription médicale facultative qui a « toute sa place dans l’armoire familiale », note-t-il. Il rappelle que ce médicament vous a été justement délivré sous le contrôle d’un pharmacien, qui vous en a expliqué le bon usage, la posologie, les contre-indications. Et que si vous avez le moindre doute, il ne faut pas hésiter à redemander conseil à votre pharmacien. Enfin, conservez bien les notices dans les boites, et recherchez sur celles-ci d’éventuels pictogrammes expliquant les mises en garde pour les femmes enceinte, ou les conducteurs de véhicules.
Faire le tri
Maintenant que vous savez bien lire les boites, il convient de vous focaliser sur la date de péremption. Si elle est dépassée, un seul réflexe : on rapporte les médicaments à l’officine car il existe un risque de toxicité ou de perte d’efficacité. A quelle fréquence trier ? Idéalement deux fois par an, au printemps et au retour des vacances d’été. Autre réflexe pertinent : préparer des compartiments ou des petites caisses séparées selon que les médicaments sont destinés aux adultes, aux enfants ou aux animaux. Et vous pouvez aussi noter sur un pense-bête les médicaments que vous souhaitez renouveler. Ensuite, pour ordonner les médicaments à l’intérieur du compartiment, une bonne idée est de les classer par famille : douleurs, brûlures, digestif, infections ou plaies ; on gagnera ainsi du temps lorsqu’on en aura besoin. Enfin, il est judicieux de noter sur chaque boite à quoi sert le médicament et sa posologie ; et sur l’armoire, les numéros de téléphone de la pharmacie, du médecin, des urgences et du centre antipoison. Et surtout, faites bien attention à ne pas cumuler deux médicaments au noms différents qui contiendraient la même molécule, afin d’éviter surdosage ou intoxication. Au moindre doute, demandez au pharmacien.
Que jette-ton exactement ?
On se sépare des médicaments périmés, des sirops et des crèmes entamés mais sans date d’ouverture sur la boîte, car une fois ouverts, ces médicaments ne se conservent que quelques mois. Parfois, il est mentionné de conserver « 4 semaines après ouverture », mais au moindre doute, il faut jeter. Se séparer également, systématiquement, des pipettes en raison d’un réel risque de surdosage si l’on réutilise la mauvaise pipette pour un médicament. Il faut aussi jeter les médicaments pour enfants à reconstituer.
Pourquoi rapporter à la pharmacie ?
Pour la sécurité, et parce que c’est un geste crucial pour l’environnement, il faut rapporter les médicaments non utilisés à l’officine. Mais attention, on ne rapporte à la pharmacie que les blisters contenant encore des comprimés, gélules, suppositoires, ou les flacons avec du sirop, etc. Les boites en carton, notices en papier, mais aussi pipettes et bouchons doseurs en plastique propre, et blisters vides, atterrissent tout simplement dans le bac à recyclage de la maison. Et consternant les médicaments que vous rapportez à la pharmacie, sachez que c’est Cyclamed, l’organisme agréé par l’Etat et financé par les laboratoires, qui les prendra en charge. Ils seront éliminés dans le respect des normes environnementales. Et leur incinération permettra notamment de produire de l’énergie sous forme de chauffage ou d’électricité. Rien ne se perd, tout se transforme !