Quel que soit la zone du globe que l'on explore, il y a de fortes chances d'être confrontés à des contamination par des bactéries ou des virus que nous ne rencontrons pas en France. Cela peut notamment faire suite à des piqûres de moustiques ou des morsures de tiques porteuses de ces maladies. Pour prévenir au maximum ces risques, renseignez-vous auprès de votre pharmacien qui, selon la destination de votre voyage, vous proposera un panel de solutions pour limiter les risques de contamination et sera à même de vous conseiller les vaccinations adaptées, le cas échéant.
Des boucliers chimiques contre les piqûres
Pour se protéger des moustiques, il faut avant tout porter des vêtements clairs, longs et couvrants. La nuit, on pourra dormir sous une moustiquaire imprégnée de produits insecticides, notamment dans les pays à risque de paludisme, et appliquer un répulsif cutané. Les produits répulsifs contre les tiques ont, eux, une efficacité limitée. La façon la plus efficace de prévenir leurs morsures est de porter des vêtements serrés aux chevilles et aux poignets.
En complément, on pourra trouver en pharmacie des sprays à appliquer sur la peau. Leur composition doit respecter la législation (qui évolue régulièrement) : elle comprendra donc différents actifs tels que le DEET, l’IR 3535, l’icaridine et le citriodiol (ou PMD).
Attention : l’imprégnation des vêtements, les bracelets anti-moustiques et les huiles essentielles ne sont pas ou plus considérés comme des mesures efficaces.
Se protéger par la vaccination
La vaccination est l'autre grand moyen de limiter très fortement le risque de souffrir d'une infection transmise par les moustiques ou les tiques (ou via d'autres modes de contamination). De façon générale, la préparation d’un voyage hors métropole nécessite d’abord la mise à jour des vaccins selon le calendrier classique, appelé aussi calendrier simplifié. Cela peut être fait en pharmacie chez les personnes de 11 ans et plus.
Cependant, attention : le pharmacien ne pourra pas prescrire ni administrer les vaccins dits « du voyageur » et ce, même s'ils ont été prescrits par un médecin dans ce cadre. Par contre, l'équipe de votre pharmacie pourra vous renseigner sur la pertinence de bénéficier de ces vaccins spécifiques en complément des conseils qu'il aura pu vous transmettre sur les répulsifs et bons gestes. En effet, la vaccination ne dispense pas des mesures de prévention : elle n’a pas une fiabilité de 100 %, et inversement.
Encéphalite japonaise et fièvre jaune
Parmi les maladies transmissibles par les moustiques et les tiques, l’encéphalite japonaise, l’encéphalite à tiques et la fièvre jaune peuvent être prévenues par l’administration d’un vaccin disponible en pharmacie de ville. Le Stamaril, celui contre la fièvre jaune, est un cas particulier : il ne peut être délivré et administré que dans un centre de vaccination. .
L'encéphalite japonaise est causée par un virus de la famille des arbovirus, transmis par la piqûre de certains moustiques. Elle provoque l'apparition de fièvre, troubles digestifs, raideur de la nuque, myalgie, photophobie et/ou troubles de la conscience signent une potentielle encéphalite. Elle entraîne un risque de séquelles neurologiques et psychiatriques, voire de décès. Elle peut être prévenue par un vaccin appelé Ixiaro. Celui-ci peut être administré selon un schéma accéléré (J0 et J7) chez l’adulte. Il sera efficace dès 1 semaine après la première vaccination.
Encéphalite à tiques
L'encéphalite à tiques est, elle, provoquée par un virus de la famille des arbovirus, transmis à l’homme via la piqûre d’une tique infectée mais aussi, beaucoup plus rarement, par la consommation d’aliments à base de lait cru. Cette maladie est caractérisée par un syndrome grippal (fièvre, céphalées, frissons…) suivi potentiellement d’une encéphalite avec des séquelles notamment neurologiques dans la moitié des cas, voire un décès. Deux vaccins permettent de prévenir cette maladie :Ticovac et Encépur. Il est possible de les administrer selon un schéma accéléré : on aura besoin de deux injections à J0 et J14 (3e dose 5 à 12 mois après la 2e) avec Ticovac, ou de trois injections à J0, J7 et J21 (auquel cas le 1er rappel doit être administré 12 à 18 mois après la primo-vaccination) avec Encépur.
