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VIH : davantage de Français ne se protègent pas systématiquement

VIH : davantage de Français ne se protègent pas sy

Par New Africa

Un sondage réalisé début juin montre que les Français sont plus nombreux qu’avant à ne pas se protéger systématiquement lors d’un rapport avec un nouveau partenaire.

Une enquête réalisée en ligne par Toluna Harris Interactive entre les 7 et 11 juin auprès de 2 051 Français âgés de 15 ans et plus représentatifs de la population nationale montre que de plus en plus de Français baissent la garde face au VIH. L’étude financée par le laboratoire Gilead nous apprend en effet que parmi les Français ayant rencontré au moins un nouveau partenaire sexuel au cours des dernières années, 53 % déclarent ne pas s’être protégés systématiquement, ce qui représente 4 points de plus qu’il y a quatre ans.

Un excès de confiance

La principale raison invoquée ? La confiance envers le nouveau partenaire est citée par 45 % des répondants, et le chiffre monte même à 61 % chez les 50 ans et plus. Les autres motifs avancés sont le souhait de meilleures sensations pour 30 % des sondés, le fait d’être sous l’emprise d’alcool et d’autres substances évoqué par 26 % des jeunes, celui de ne pas avoir de préservatifs sur soi cité par 34 % des 25-34 ans. Ou encore la méconnaissance de la disponibilité des préservatifs gratuitement en pharmacie jusqu’à l’âge de 26 ans, dispositif connu par seulement 48 % des 15-24 ans.

Le sentiment trompeur d’être bien informés

Globalement, 82 % des Français disent se sentir bien informés sur le VIH, et même 22 % « très bien informés ». Pourtant, ils ne se sentent pas exposés… puisque 33 % des sondés considèrent que le risque existe pour les autres mais seulement 13 % en sont conscients pour eux-mêmes.

Et le dépistage ?

Le dépistage est loin d’être un réflexe acquis puisque 30 % des Français avouent ne pas se faire systématiquement dépister après un rapport sexuel non protégé, et même 44 % des 15-24 ans. Et chez les 50 ans et plus, 48 % déclarent ne pas se sentir concernés par le VIH et 23 % des 15-24 ans estiment que le dépistage est trop compliqué.

Des connaissances douteuses

Le sondage se penche aussi sur le degré de connaissance de la maladie par les sondés. Et là aussi les résultats interpellent : alors que les traitements actuellement disponibles permettent de vivre avec le VIH et de ne pas le transmettre, 87 % des répondants pensent qu’il est possible d’être contaminé après une relation sexuelle vaginale non protégée avec une personne porteuse du virus sous traitement. Et le VIH est vu comme une maladie dont décèdent forcément les personnes contaminées par 71 % des 35-49 ans. Des contre-vérités continuent de circuler aussi sur le mode de transmission. Ainsi, 20 % des répondants pensent que l’on peut être contaminé en étant piqué par le même moustique qu’une personne séropositive ou en échangeant de la salive via un objet comme un verre, alors qu’évidemment il n’en est rien. « Cette réalité, observée au quotidien sur le terrain, souligne le besoin persistant de pédagogie, de campagnes ciblées et en population générale », conclut Gilles Pialoux, chef du service de maladies infectieuses à l’hôpital Tenon à Paris, dans le communiqué de presse fourni par Gilead. Rappelons enfin que les préservatifs sont disponibles gratuitement dans les pharmacies pour les moins de 26 ans.

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