Interrogée par le ministère de la santé sur l’opportunité d’une campagne de vaccination covid au printemps, la Haute autorité de santé (HAS) s’y est dite favorable dans un avis rendu public le 8 février. En prenant en compte qu’il est impossible de prévoir les périodes où le virus de la Covid-19 circule le plus et les pics épidémiques, l’instance sanitaire recommande que la campagne ait lieu du 15 avril au 16 juin 2024. Avec la possibilité de l’avancer, ou de la prolonger jusqu’au 15 juillet en fonction de l’évolution de l’épidémie.
La HAS a également pris en compte, pour rendre son avis, d’autres éléments : par exemple le fait que le virus, bien qu’il ait été de plus faible intensité ces deux dernières années, ne se soit pas arrêté de circuler ; ou le taux de vaccination des plus de 80%, qui était faible courant janvier 2024 (35,9%). Or c’est en maintenant un niveau de protection vaccinale suffisant que l’on réduit la survenue des formes graves et le nombre de décès.
Minimum de trois mois entre deux rappels
La campagne de vaccination ciblerait spécifiquement les personnes de plus de 80 ans, les résidents d’Ephad (Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), et les personnes immuno-déprimées, quel que soit leur âge. Pour ces personnes en effet, la protection immunitaire diminue plus rapidement dans le temps, et une dose de rappel deux fois par an est recommandée. Il faut toutefois qu’un délai minimal de trois mois soit respecté entre deux rappels.
Il est trop tôt pour dire si le ministère de la santé suivra ces recommandations et si la campagne de printemps aura bien lieu. La campagne démarrée à l’automne, de son côté, s’arrêtera fin février. Il n’empêche qu’il n’est pas nécessaire d’attendre les invitations ministérielles pour se faire vacciner : le vaccin contre le covid, à la différence de celui contre la grippe, reste disponible en pharmacie tout au long de l’année.
