A Briennon dans la Loire, l’attaque inhabituellement violente par des frelons le 21 août de trois vététistes circulant dans un bois a brusquement rappelé à quel point ces petites piqûres d’hyménoptères peuvent avoir de funestes conséquences.
50 piqûres de frelons chacun !
Deux des cyclistes en question, âgés de 72 et 51 ans, ont été piqués chacun une cinquantaine de fois, entraînant leur prise en charge en urgence absolue, alors qu’un troisième, piqué lui une quinzaine de fois, a été hospitalisé en urgence relative. Une attaque d’une violence inhabituelle mais qui demeure, heureusement, rarissime.
Même avec une seule piqûre, de bons gestes à adopter
Dans l’immense majorité des cas, nous ne sommes piqués que par un seul insecte et la douleur, aiguë, peut être en partie soulagée par des réflexes adaptés. Dans le cas d’une piqûre par une abeille, il faut en premier lieu retirer le dard aussi vite que possible afin que le sac à venin n’ait pas le temps de finir de se vider (le frelon et la guêpe ne laissent pas le dard planté dans la peau de leur victime) Evitez la pince à épiler, qui pourrait aggraver la situation et prenez tout objet à votre portée permettant de balayer le dard pour l’arracher sans le vider : la pointe d’un couteau, une carte de crédit, votre ongle. Ensuite, lavez bien au savon et désinfectez avec de la chlorhexidine.
Gérez la douleur et surveiller
Vous pouvez éventuellement prendre du paracétamol, ou demander à votre pharmacien une pommade à base de corticoïde et d’anesthésiant type lidocaïne. Une autre astuce très efficace consiste à appliquer des compresses d’alcool modifié camphré à 70 degrés, qui soulage, désinfecte en profondeur et apporte un effet glaçon. Vous pouvez aussi d’ailleurs glacer la zone. Il faut ensuite surveiller l’évolution de la zone piquée, ainsi que de l’état général de la personne. Le pharmacien pourra vous conseiller aussi des antihistaminiques (ce sont des antiallergiques) disponibles sans ordonnance si la réaction locale est importante. Si l’évolution ne vous semble pas normale, il faudra consulter.
Le vrai danger : le choc allergique
Enfin, même si cela est très rare, un choc anaphylactique peut survenir rapidement après une piqûre. Toute réaction violente type malaise, gonflement du visage et du cou, doit vous faire appeler le 15. Chaque année, des personnes décèdent d’une simple piqûre d’hyménoptère. Et même sans réaction allergique massive, le fait d’être piqué dans la bouche, en avalant par exemple un soda dans une canette où se cache une guêpe, présente un vrai danger. Un gonflement, même local, dans la gorge, peut gêner la respiration.