Toutes les rubriques / Conseils de pharmacien / Maux de l'été / « On peut griller son pain, pas sa peau ! »

« On peut griller son pain, pas sa peau ! »

« On peut griller son pain, pas sa peau ! »

Par rh2010

Aux hashtags délirants qui ont pu fleurir sur les réseaux à l’approche de l’été, incitant les jeunes à bannir la crème solaire, la Ligue contre le cancer oppose une campagne choc.

En été, le danger c’est le soleil, pas la crème solaire ! C’est sur cette thématique que la Ligue contre le cancer a choisi d’axer sa campagne estivale pour alerter sur les risques solaires. Elle a pour cela choisi le slogan « On peut griller son pain, pas sa peau ». Il fallait au moins cela pour tenter d’interpeller les jeunes consciences sur les réels dangers de l’été, qui sont ceux des ultraviolets (UV) et non des crèmes solaires. Sur les réseaux en effet, de jeunes personnes aux nombres d’abonnés conséquents s’improvisent experts pour dénoncer les dangers supposés des filtres solaires du fait de leur composition chimique, sous des hashtags comme « antisunscreen » ou « sans crème solaire » qui ont fleuri à l’approche de l’été et qui inquiétent médecins et dermatologues.

85 % des cancers cutanés dus aux UV

Pourtant, rappelle la Ligue à l’occasion de cette campagne, chaque année, ce sont entre 141 200 et 243 500 nouveaux cas de cancers de la peau qui sont diagnostiqués, et plus de 85 % d’entre eux sont attribuables aux rayonnements UV. « Et ces UV, qu’ils proviennent du soleil par temps clair ou nuageux ou des cabines de bronzage, sont responsables de 3 % de l’ensemble des cancers en France », insiste l'association. Autre chiffre parlant : 80 % des cancers cutanés sont dus à une exposition excessive au soleil, constituant le principale cause de ces cancers.

Se protéger, oui mais comment ?

La Ligue va donc interpeller, cet été partout en France, les estivants sur ces dangers. Et les sensibiliser aux bons réflexes à adopter via une série d’événements éducatifs et interactifs. Ces réflexes consistent à adapter ses gestes à l’indice UV : à partir d’un indice 3 à 7 (niveau de risque moyen à élevé), la protection solaire est nécessaire. Elle passe par la recherche de l’ombre entre 12 et 16 h (10 à 14 h en outremer), le port de vêtements à manches longues, chapeau à larges bords, lunettes de soleil, et l’application d’une crème solaire au minimum SPF30 sur les zones découvertes. A partir d’un indice 8 à 10 (risque très fort), on évite le soleil de 12 à 16 h et on applique régulièrement un indice SPF 50+ sur les zones non couvertes par les protections (vêtements, chapeau, lunettes). Enfin, à partir d’un indice 11 (risque extrême), il convient d’exclure toute exposition entre 12 et 14 h, de profiter au maximum de l’ombre, et de protéger les zones découvertes d’un indice SPF 50 + réappliqué très souvent. Le pharmacien saura vous conseiller sur la protection solaire adaptée.

Détecter précocement un mélanome est indispensable

En plus de rappeler les bonnes pratiques pour se protéger du soleil, la Ligue contre le cancer explique à quel point la détection précoce d’un mélanome est cruciale offrir une meilleure chance de guérison. Devant tout grain de beauté ou lésion suspecte, parlez-en à votre pharmacien et prenez rendez-vous avec le médecin. Rappelons qu’il existe deux types de cancers cutanés : les mélanomes (10 %) et les carcinomes (90 %). La forme la plus agressive, le mélanome, a vu son nombre de cas multiplié par 5 entre 1990 et 2018, pour atteindre 15 000 nouveaux cas par an. De quoi se méfier du soleil, pas de la crème solaire !

Publications Similaires