Les puffs définitivement hors-jeu

Les puffs définitivement hors-jeu

Par Yta

L’interdiction des cigarettes électroniques jetables servant de tremplin au tabagisme chez les jeunes, est entrée en vigueur le 26 février dernier.

C’est officiel ! Il est désormais interdit de vendre, et même d’offrir, des dispositifs de vapotage à usage unique « qui ne peuvent être remplis à nouveau, qu’ils disposent ou non d’une batterie rechargeable ». Plus communément appelés « puffs » (bouffées en anglais), ces e-cigarettes jetables ont débarqué en France en 2021 et ont séduit, « avec leurs arômes sucrés, leur design coloré et leur facilité d’usage », nombre d’adolescents malgré l’interdiction de vente à des mineurs. Considérés comme une porte d’entrée dans le tabagisme, leur bannissement est en parfaite cohérence avec le programme national de lutte contre le tabac 2023-2027.

Par ailleurs, ces dispositifs sont particulièrement difficiles à recycler puisqu’ils sont fabriqués à partir de plastique ainsi que de métaux lourds et contiennent une batterie au lithium. Or, les puffs sont conçues pour être jetées après quelques centaines de bouffées – entre 600 (soit l’équivalent de deux paquets de cigarettes) et 5000 selon un rapport du Comité national contre le tabagisme. Chaque année, des millions de puffs sont ainsi jetées sans être traitées correctement, contribuant à la pollution des sols et des eaux.

Et les pouches ?

La France devient le second pays, après la Belgique, à prohiber les e-cigarettes jetables. Cette interdiction vient compléter le cadre réglementaire du vapotage en France : pas de vente aux mineurs, taux de nicotine limité à 20mg/ml, pas de publicité ou de promotion autorisées. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) veille au respect de ces règles et peut appliquer, dans ce cadre, des sanctions pouvant aller jusqu’à une amende de 100 000 euros, et même 200 000 euros en cas de récidive.

Au-delà de l’interdiction des puffs, le ministère de la Santé encourage les professionnels de santé, les éducateurs et les associations à intensifier leurs actions d’information auprès des jeunes et du grand public. De son côté, la Ligue contre le cancer se félicite de cette mesure qui va dans le sens de l’objectif « génération sans tabac 2030 » et appelle à « aller plus loin en interdisant les nouveaux produits et dérivés de la nicotine ». Une allusion claire à une autre promesse du Gouvernement datant de fin 2024 : mettre les sachets de nicotine à placer contre la gencive, les pouches, sur la touche.
 

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