Intitulée « Parier, c’est pas rien », cette campagne vise à diminuer le nombre des « parieurs à usage problématique » et à faire mieux connaître au grand public, surtout aux jeunes, les risques liés aux paris sportifs. En effet, ces derniers sont « particulièrement addictifs », explique Santé Publique France (SPF), avec de potentielles « conséquences importantes sur la santé et la situation sociale des joueurs qui les pratiquent et leur entourage ».
Quels sont ces risques des paris ?
Les paris sportifs entrainent d’abord des risques « classiques » liés aux jeux d’argent en général, notamment les problèmes financiers et la dépendance. Avec la particularité que ces fléaux, pourtant connus des joueurs, sont encore plus mis à distance par ces derniers puisqu’ils se disent que ce sont moins des jeux de hasard que d’habileté, SPF évoque une « illusion de l’expertise ». Pourtant, « les conséquences sont réelles : surendettement, problèmes familiaux, isolement social et suicide dans les cas les plus grave », indiquent les experts.
Deuxième risque, les troubles mentaux. Selon plusieurs études récentes citées par SPF, « les troubles anxieux seraient près de 4 fois plus fréquents parmi les joueurs pathologiques ». Et « le risque de trouble de l’humeur serait multiplié par 4,4 et celui d’épisode maniaque par 8,8 parmi ces derniers ».
SPF pointe aussi les risques d’addictions : « Le tabagisme, l’usage ou l’abus d’alcool, la dépendance aux drogues sont plus fréquents parmi les joueurs pathologiques ». Et une étude en population générale citée par SPF a estimé que « les risques de dépendance à ces produits étaient respectivement multipliés par 6,7 ; 6,0 et 4,4 parmi ces derniers ».