Selon une étude Opinionway réalisée pour les laboratoires Pfizer en avril 2023, 52 % des Français disent ne jamais avoir entendu parler des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, également appelées MICI. Pourtant, notre pays dénombrait 283 000 patients pris en charge pour une MICI en 2020, dont 53 % de femmes. En termes d’incidence, cela signifie qu’un Français sur mille est touché par ce type de pathologie. Elles sont le plus souvent diagnostiquées chez des sujets jeunes, âgés de 20 à 30 ans, mais elles peuvent survenir à tout âge. Dans 15 % des cas, ce sont même des enfants de 12 à 14 ans qui sont concernés.
Que sont les MICI ?
Les MICI se manifestent par une inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif. Elles ont pour origine une dérégulation du système immunitaire intestinal. Elles englobent essentiellement deux pathologies : la maladie de Crohn (MC) et la rectocolite hémorragique (RCH). Dans le cas de la maladie de Crohn, l’inflammation peut toucher les parois de l’ensemble du tube digestif, depuis la bouche jusqu’à l’anus. Mais le plus fréquemment, elle concerne soit la partie terminale de l’intestin grêle, soit le côlon, soit l’anus. D’autre part, dans le cas de la rectocolite hémorragique, l’inflammation atteint systématiquement le rectum et, fréquemment aussi, le côlon, de manière plus ou moins étendue.
Quels sont les symptômes des MICI ?
Les MICI ont la particularité de s’exprimer par des poussées. Lors de ces moments de crise, le patient ressent des douleurs abdominales, des diarrhées fréquentes, parfois sanglantes ou encore une atteinte de la région anale. Les patients sont souvent fatigués, parfois fiévreux et peuvent aussi être amaigris. Parfois, ils présentent aussi des manifestations extradigestives telles que des arthrites (inflammation des articulations), du psoriasis (inflammation de la peau) ou encore des uvéites (inflammations oculaires). D’une façon générale, vivre avec une MICI a un impact sur la vie intime des patients et même sur leur vie professionnelle.
Quels traitements ?
Il n’existe pas de traitement permettant actuellement de guérir ces maladies. Cependant, certaines molécules vont aider à en contrôler le développement et ainsi améliorer la qualité de vie des patients.
En cas de rectocolite hémorragique, le médecin prescrira des médicaments de la famille des 5‑aminosalicylés (5‑ASA). Dans la maladie de Crohn, ce seront plutôt des corticoïdes qui seront proposés, notamment sous la forme de traitements courts. En complément, des biothérapies immunomodulatrices ou immunosuppressives permettront de prendre en charge les formes évolutives de ces maladies. Elles permettent de réguler l’immunité des patients et visent à réduire l’inflammation à long terme.
La recherche se poursuit pour mettre au point des prises en charge à l’efficacité plus durable dans le temps, notamment.