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Les guêpes sont plus agressives à la fin de l’été

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Les personnes allergiques aux piqûres de guêpes se méfient logiquement de ces insectes aux comportements imprévisibles. Mais leur vigilance doit-elle augmenter au fur à mesure que la saison avance ?

Pendant que l’on prend du repos au cœur de l’été, les guêpes, elles, travaillent. Car ces petites bêtes, souvent vilipendées pour leur dard douloureux, ont aussi des qualités : elles ne comptent pas leurs heures l’été pour nourrir leurs petits frères et sœurs, les larves du couvain. Sans relâche, elles cherchent mouches ou chenilles du jardin et les apportent à la colonie où les larves attendent d’être nourries pour accomplir à leur tour leur destinée rayée.

Droguées au sucre du couvain

Comme le constate Seirian Sumner, professeur d’écologie comportementale à l’University College de Londres (UCL) cité par The Conversation, « pour cette guêpe travailleuse, au milieu de l’été, nos boissons sucrées n’[ont] aucun intérêt ». Et pour cause : à cette période de l’année, elles ont déjà leur dose de sucre ! En effet, la guêpe capture les insectes, les mâchonne un peu et fournit les protéines aux larves. « En échange, la larve lui donne une sécrétion sucrée riche en glucides. On pense que c’est le principal mode de nutrition des guêpes ouvrières adultes », note la chercheuse. Chaque colonie produit des milliers d’ouvrières, affairées la majeure partie de l’été à nourrir le couvain, et devenant « accros aux sécrétions sucrées de leur fratrie larvaire ». Sauf que les bébés grandissent ! Lorsqu’elle est nourrie, à l’âge de 2 semaines environ, la larve est prête à devenir une belle guêpe adulte. Alors « elle ferme elle-même l’alvéole dans laquelle elle loge et n’a plus besoin des bons soins de ses aînées ».
Toutes ne se transforment pas d’un coup, mais à mesure que l’été avance vers l’automne, les guêpes se trouvent au chômage. Fini la « dose » produite par les larves. Elles errent alors en quête de sucre… et c’est le moment où elles s’attaquent à nos victuailles et risquent donc plus de se sentir menacées si on les chasse. Une information intéressante à retenir, notamment pour les personnes allergiques au venin d’hyménoptères.

 

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