Dès le début de la pandémie, des facteurs influençant la gravité d’une infection par la Covid-19 ont été identifiés, tels qu’un âge avancé, le fait d’être un homme ou de présenter un diabète. Concernant le tabagisme, le doute était permis parce que « dans des études observationnelles, les fumeurs étaient sous représentés parmi les patients hospitalisés pour Covid-19 », rappelle le Dr Ashley Clift de l'université d'Oxford et ses collègues, cités par APMnews.
Une large étude britannique
Le rôle protecteur de la nicotine a alors été envisagé et des essais cliniques lancés pour l'évaluer, notamment en France, mais les données manquaient concernant la problématique plus large du tabac. En parallèle, des chercheurs se sont intéressés à la base de données UK Biobank, qui rassemble des collections de prélèvements biologiques ainsi que le profil génétique de plus de 500 000 Britanniques. Parmi 421 469 personnes éligibles aux analyses, 1 649 ont eu une infection confirmée à Sars-CoV-2, 968 ont été hospitalisées pour Covid-19 et 444 sont décédées de la maladie.
Plus de risque pour les fumeurs
En recoupant les données, les auteurs de l’étude parue dans la revue Thorax le 12 septembre 2021 ont ainsi pu établir que les personnes qui fumaient au moment de la pandémie présentaient des risques plus élevés d'hospitalisation que les celles n’ayant jamais fumé. De plus, toujours selon cette analyse, le risque de décès suite à une infection par la Covid-19 était significativement plus élevé chez les fumeurs. Il augmentait également avec le nombre de cigarettes fumées par jour.
Voici peut-être de quoi stimuler la motivation des fumeurs à entamer un sevrage, alors que débute le Mois sans tabac.
