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Le covid sans effet neurologique pour le fœtus

Le covid sans effet neurologique pour le fœtus

Par Inception

Une étude américaine a analysé les effets du virus du covid sur les enfants jusqu’à deux ans, lorsque la mère est infectée durant la grossesse.

La volonté des scientifiques de mieux comprendre les conséquences sur la santé du virus du Covid se poursuit. On le sait : rubéole, herpès, infection à cytomégalovirus, hépatite, VIH,… : nombreuses sont les infections causées par des virus à avoir des conséquences, plus ou moins graves, sur le déroulement d’une grossesse, mais aussi sur la santé de l’enfant à naître. Ainsi la grippe augmente-t-elle le risque de naissance prématurée, le parvovirus étant, lui, responsable, au deuxième trimestre de grossesse, d’anémie (manque de globules rouges) fœtale grave, la varicelle exposant le fœtus à un retard de croissance intra-utérin, etc.
S’agissant du virus du covid (Sars-CoV-2) des questions persistent sur ses conséquences neurologiques pour le bébé après la naissance, lorsque le virus est contracté in utero. Une étude publiée en octobre 2024 dans la revue médicale en libre accès JAMA Network Open est venu y mettre un terme.

Un doute à lever

Les études menées jusque-là était incomplètes et discordantes – certaines montrant un lien entre exposition prénatale au Sars-CoV-2 et développement neurologique anormal des bébés, mais la plupart n’en trouvant pas. Des chercheurs de l’université de Californie ont décidé de s'atteler à ce sujet. Ils ont mené une étude chez 2 000 femmes enceintes recrutées avant 10 semaines de gestation. Dix pour cent d’entre elles ont contracté le Covid-19 durant leur grossesse, et plus de la moitié de ces infections sont survenues durant le premier trimestre de la grossesse. Les participantes à l’étude ont dû répondre à des questionnaires en ligne pendant la grossesse, puis lors des 12, 18 et 24 mois de l’enfant. L'état de santé du bébé a été évalué sur différents plans (communication, motricité globale, motricité fine, résolution de problèmes et aptitudes sociales). Un score inférieur au seuil prédéfini dans n’importe quel domaine a été considéré comme un dépistage de développement anormal.

Pas d’impact jusqu’à deux ans

Résultat de l'étude : ni le trimestre de grossesse au cours duquel les participantes ont été infectées le cas échéant, ni la présence ou l’absence de fièvre, ni la comparaison entre primo-infection et infection contractée après la vaccination n’ont permis d’établir de risques ou de différences significatives sur le développement des enfants au cours des deux premières années de la vie. Les auteurs de l’étude suggèrent donc que le Covid-19 contracté durant la grossesse n’a pas d’effets neurodéveloppementaux sur les enfants jusqu’à deux ans. Pour aller plus loin, ils soulignent  la nécessité de mener d’autres études afin de « clarifier l’éventail complet des séquelles qui ont pu résulter de la pandémie de Covid-19 ».

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