Le carnet de santé fait peau neuve

Le carnet de santé fait peau neuve

Par Krakenimages.com

Prévention, meilleur repérage des risques, amélioration des dépistages et nouveautés vaccinales font leur apparition dans le carnet de santé

Une nouvelle version du carnet de santé est en vigueur depuis le 1er janvier 2025, qui se veut « adaptée aux nouvelles recommandations sanitaires et aux évolutions sociétales », indique le ministère de la santé. Elle met notamment à jour les conseils sur l’éducation, l’alimentation, le sommeil. Au fil des pages, les vingt examens de santé obligatoires sont détaillés. Une large place est en particulier accordée à la prévention. Position de couchage, syndrome du bébé secoué, mort inattendue du nourrisson, importance des interactions parents-enfants et risques de dépression du post partum sont autant de thèmes abordés lors des examens de la 1ère année.

De l’usage des écrans

Des questions sur l’exposition aux écrans et leur utilisation ont été ajoutées entre l’âge de 3 mois et l’adolescence. De 2 ans à l’adolescence, la pratique d’une activité physique est soulevée. A l’âge de 6 ans, un nouvel examen est désormais obligatoire, visant notamment à renforcer le repérage des troubles du neurodéveloppement par les professionnels de santé. Pour la période de l’adolescence, le carnet de santé s’est enrichi de repères sur l’endométriose ou sur le harcèlement afin d’aider au dépistage de ces situations.
Dans cette nouvelle mouture, un nouveau vaccin, vient s’ajouter aux 11 autres obligatoires depuis 2018. Il s’agit de la vaccination contre les méningocoques ACWY qui remplace celle, déjà obligatoire contre le méningocoque C. La vaccination contre le méningocoque B, jusque-là recommandée, devient également obligatoire.

Virus de la méningite plus actif

Le ministère de la santé justifie cette nouvelle obligation de vaccination par l’augmentation en France ces deux dernières années des cas de méningites liées aux sérogroupes W et Y (un sérogroupe est l’ensemble des caractéristiques présentées par des micro-organismes, comme les bactéries et les virus, permettant de les classer et les différencier). En effet, ces sérogroupes W et Y « progressent rapidement et présentent une virulence accrue par rapport au sérogroupe B, encore majoritaire en France, (…) et entraînent des taux de mortalité deux fois plus élevés », selon le ministère de la santé. Les infections invasives à méningocoques (IMM) du type méningites ou septicémies sont rares mais extrêmement graves, avec une évolution souvent rapide et potentiellement mortelle.
La vaccination des nourrissons contre les IMM de sérogroupe ACWY se fait à l’âge de 6 mois (vaccin Nimenrix), puis est suivie d’une dose de rappel à l’âge de 12 mois (vaccin Nimenrix ou Menquadfi). Contre le sérogroupe B, une première dose du vaccin Bexsero est injectée à 3 mois, une deuxième à 5 mois, puis un rappel est effectué à 12 mois. La vaccination contre les méningocoques de types B et ACWY peut être réalisée par les médecins généralistes ou pédiatres, les sage-femmes et les infirmiers. Comme dans le précédent carnet de santé, la copie des deux doubles pages consacrées aux vaccinations a valeur de certificat pour l’admission des enfants en collectivité. Le ministère de la santé prévoit par ailleurs de dématérialiser le carnet de santé d’ici 2026 et de l’intégrer dans Mon espace santé.

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