Six mois après avoir appelé le dispositif téléphonique Tabac info service (39.89), 20,6 % des fumeurs se déclarent non fumeurs depuis au moins un mois, et 22,2% depuis au moins sept jours. Tels sont les résultats d’une évaluation de Tabac info service, ligne téléphonique créée en 1998, menée sur la période 2018-2020, et publiée fin mai par l’organisme public Santé publique France (SPF). Plusieurs entretiens de suivi avec un tabacologue sont systématiquement proposés aux appelants, dont un six mois après le premier contact avec le service. Ce sont les résultats, de ce rappel à six mois, sur le taux de sevrage tabagique qui ont été étudiés.
Plébiscite des fumeurs
L’étude met également en avant la forte satisfaction des personnes interrogées, qui estiment à 88% que Tabac info service les a aidées dans leur démarche de sevrage. Par ailleurs, elle montre une association entre augmentation du taux d’arrêt du tabac et augmentation du nombre d’entretiens avec un tabacologue du 39.89 : 32% de personnes se déclarent non fumeurs depuis au moins 7 jours après un entretien, versus 49% après cinq ou six entretiens. Au-delà de six entretiens en revanche, l’effet diminue.
Améliorer la promotion
L’étude en conclut que ce service, quasiment gratuit, mériterait d’être davantage valorisé. De plus elle estime que les fumeurs doivent être encouragés à participer à plusieurs appels de suivi, afin d’augmenter leurs chances de réussir à arrêter de fumer. Tous ces résultats confirment l’efficacité des lignes d’aide à l’arrêt du tabac (appelées quitlines à l’international) déjà démontrée par d’autres évaluations. SPF France publie en outre une analyse détaillée du tabagisme quotidien des adultes dans l’Hexagone en 2021, dans laquelle trois régions se distinguent significativement des autres : les Pays de la Loire, où le risque est moins élevé, et l’Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur, où à l’inverse, ce risque est plus élevé.