Alors que l’été touche à sa fin, les cèpes, trompettes de la mort et autres girolles ont déjà fait les délices des passionnés. En effet, les conditions météorologiques des mois de juillet et d’août ont largement favorisé les cueillettes précoces. Malheureusement, de nombreuses intoxications liées à la consommation de champignons ont déjà été observées.
Ainsi, entre le 1er juillet et le 29 août 2021, 330 cas ont été rapportés. Il s’agissait généralement de symptômes digestifs (douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées) de faible gravité, mais des troubles plus sévères ont également été relevés, avec des atteintes rénales ou du foie nécessitant une greffe. C’est ainsi que trois cas pouvant menacer le pronostic vital et trois décès ont d’ores et déjà été répertoriés par les centres antipoison.
Confusion ou mauvaise cuisson
En 2020, sur l’ensemble de la saison (observée entre le 1er juillet et le 31 décembre), c’est plus de 1300 intoxications qui avaient été rapportées par les centres antipoison. Elles étaient généralement liées à la « confusion d’une espèce comestible avec une espèce toxique ou à la consommation de champignons comestibles en mauvais état ou mal cuits notamment », selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Toujours selon les chiffres indiqués par ces centres, « la majorité des intoxications était liée à des champignons cueillis mais dans 4,5% des cas, ils avaient été achetés sur un marché ou dans un commerce ». Si les personnes s’étaient le plus souvent intoxiquées au cours d’un repas, « 3 % des cas faisaient suite à l’ingestion, par un enfant ou un adulte présentant des troubles cognitifs comme la maladie d’Alzheimer ou une déficience intellectuelle, d’un morceau de champignon non comestible trouvé dans le jardin ou la cour de l’école ». Dans d’autres cas encore plus rares, « la confusion avec une espèce comestible était liée à une mauvaise utilisation d’une application digitale de reconnaissance de champignons ».
La vigilance avant tout
De bonnes pratiques de cueillette et une vérification attentive des spécimens que l’on s’apprête à cuisiner diminuent drastiquement les risques d’intoxications. Que vous soyez connaisseur ou cueilleur occasionnel, restez vigilants et, au moindre doute, demandez conseil à votre pharmacien !