Connaissez-vous bien la grippe ?

Connaissez-vous bien la grippe ?
Cette maladie respiratoire, redoutable pour les personnes fragiles ou âgées, est parfois banalisée. Faisons le point.

La grippe est une maladie infectieuse respiratoire aiguë, provoquée par un virus appelé influenza. Il s’agit d’un virus à ARN de la famille des orthomyxoviridae. La grippe évolue par épidémies saisonnières qui durent environ 9 semaines et se déroulent généralement, dans les pays de l’hémisphère nord, entre novembre et mars. Chaque année, la grippe contamine 2 à 6 millions de personnes en France. Ce sont essentiellement les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques qui risquent de présenter une forme grave de cette maladie. Cette dernière est responsable d’environ 10 000 à 15 000 décès dans notre pays annuellement. Dans le monde, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que ces épidémies annuelles sont responsables d’environ 5 millions de cas de maladies graves et de 290 000 à 650 000 décès

Les symptômes de la grippe

Les symptômes de l’infection débutent dans les quatre jours après la contamination par le virus. C’est le plus souvent l’apparition brutale d’une forte fièvre qui marque le début de l’épisode infectieux. Elle est accompagnée de douleurs musculaires (qui ressemblent à des courbatures), mais aussi d’une grande fatigue, de maux de tête, de troubles respiratoires comme une toux, de maux de gorge, de yeux larmoyants et d’un nez qui coule ou qui est bouché.

Grippe, syndrome grippal ou rhume ?

Il existe de très nombreux autres virus qui peuvent provoquer des symptômes assez similaires à ceux de la grippe. Il s’agit notamment du VRS (le virus respiratoire syncytial), des rhinovirus, des adénovirus…

Sachant que le terme de « syndrome » s’applique à un ensemble de symptômes ressentis par la personne, on parle alors dans ces cas de « syndrome grippal ». Il est caractérisé par de la fièvre, des troubles respiratoires, des maux de tête…. Le rhume correspond, lui, à un syndrome moins grave et moins durable.

Pour être certain de l’origine des symptômes, il est possible de pratiquer un prélèvement et de le faire analyser en laboratoire. On pourra alors identifier le virus à l’origine de l’infection.

 

Quel traitement ?

Des antiviraux peuvent être utilisés, mais ils sont essentiellement utilisés dans des situations particulières, par exemple lors d’épidémie de grippe dans un foyer de personnes âgées. Plus généralement, on va recourir à des médicaments visant à soulager les symptômes plutôt que de chercher à limiter la multiplication du virus. Il s’agira de :

  • médicaments antipyrétiques, c’est-à-dire faisant baisser la fièvre (paracétamol en priorité, parfois complétée d’ibuprofène) ;
  • médicaments antitussifs, pour limiter la toux. La majorité ne sont disponibles que sur ordonnance ;
  • solutions salines pour nettoyer et désobstruer le nez.

On veillera à bien s’hydrater. En général, un épisode grippal dure une semaine. Si la fièvre ou les douleurs persistent après ce laps de temps, il est important de consulter son médecin pour faire le point et vérifier qu’aucune surinfection ne s’est développée.

Qui sont les personnes à risque ?

Les personnes ayant des comorbidités, c’est-à-dire des maladies chroniques ou des fragilités, sont plus à risque de présenter une forme grave de la maladie. Il s’agit par exemple des « personnes âgées de plus de 65 ans, femmes enceintes, obèses ayant un indice de masse corporelle ou IMC >40 kg/m2,  diabétiques, immunodéprimées, personnes atteintes de pathologies chroniques (maladies cardiovasculaires, maladies respiratoires) et nourrissons », comme le précise l’Institut Pasteur.

Le vaccin, pour qui ?

Les personnes à risque peuvent bénéficier gratuitement du vaccin antigrippal proposé chaque année en début d’hiver. Il leur sera délivré en pharmacie sur présentation du bon de prise en charge envoyé par l’Assurance maladie. L’injection pourra être réalisée en pharmacie ou auprès d’un autre professionnel de santé.  A noter : pour protéger les nourrissons, on vaccinera en réalité l’entourage de l’enfant et non pas le bébé lui-même.

Les personnes n’étant pas spécialement à risque mais qui souhaitent se protéger de l’infection grippale peuvent aussi bénéficier du vaccin, mais il leur sera alors facturé sans remboursement de la Sécurité sociale.

 

Que faire en prévention ?

Certaines précautions permettent de limiter le risque d’être contaminé par le virus de la grippe. Il s’agit des gestes barrières : se laver les mains fréquemment à l’eau et au savon ou au gel hydro-alcoolique, porter un masque en collectivité, utiliser des mouchoirs jetables, tousser et éternuer dans son coude, aérer les pièces régulièrement… Si vous vous sentez malade, évitez tout contact avec les personnes fragiles et ne rendez pas visite aux nouveau-nés.

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