17 décès à cause de la coqueluche

17 décès à cause de la coqueluche

Par Louis

Depuis le début de l'année 2024, ce sont 17 personnes qui sont décédées en France des suites de cette infection.

Alors qu’au 1e tri­mestre 2024 quelques ré­gions seule­ment rap­por­taient des cas grou­pés d'in­fec­tions par la bac­té­rie Bor­de­tella per­tus­sis, l’en­semble du ter­ri­toire est dé­sor­mais concerné par l'épi­dé­mie. Le nombre de cas rap­por­tés (toutes sources confon­dues) sur les six pre­miers mois de l’an­née est déjà su­pé­rieur au to­tal de l’an­née 2023. Cette flam­bée est co­hé­rente avec ce que les ex­perts connaissent de la pa­tho­lo­gie puis­qu'elle « évo­lue par cycles de re­cru­des­cence tous les 3 à 5 ans et [que] le der­nier cycle ob­servé en France date de 2017-2018 », comme l'ex­plique Santé pu­blique France dans son der­nier bul­le­tin daté de juin 2024. Se­lon l'Agence, sur les 17 dé­cès liés à la co­que­luche re­cen­sés de­puis jan­vier der­nier, trois concernent des adultes de plus de 85 ans et qua­torze sont des en­fants de moins de 15 ans. Douze d'entre eux étaient âgés de 1 à 2 mois, donc pas en­core pro­té­gés par la vac­ci­na­tion. En effet, celle-ci n'est possible qu'à partir des 2 mois du bébé.

Un bé­né­fice évident

La co­que­luche pou­vant en­trai­ner des com­pli­ca­tions graves (pul­mo­naires et neu­ro­lo­giques) en par­ti­cu­lier chez le nour­ris­son de moins de 6 mois, la lutte contre cette ma­la­die re­pose sur la vac­ci­na­tion de la femme en­ceinte. En effet, en vaccinant la future maman, son corps va produire des anticorps specifiquement dirigés contre la bactérie en cause. Et ces anticorps ont la capacité de passer dans la circulation sanguine du foetus, via le placenta. Ils persisteront dans le corps du bébé une fois né et lui permettront d'être protégé de l'infection. Cependant, les anticorps ont une durée de vie limitée : leur nombre va s'épuiser et la vaccination de l'enfant sera nécessaire pour que son système immunitaire apprenne à reconnaître la bactérie Bordetella pertusis et qu'il s'en protège.

Les ar­gu­ments pour convaincre

On rap­pel­lera que l'im­mu­ni­sa­tion de la femme en­ceinte est re­com­man­dée même si celle-ci a reçu une in­jec­tion vac­ci­nale peu de temps avant la gros­sesse, et qu'il fau­dra la ré­pé­ter à chaque nou­velle gros­sesse. Quelques chiffres-clés peuvent per­mettre d'an­crer le ré­flexe vac­ci­nal chez les fu­turs pa­rents : se­lon des don­nées du mi­nis­tère de la Santé, la vac­ci­na­tion des femmes en­ceintes « per­met de di­vi­ser par 4 le risque de co­que­luche, de ré­duire de moi­tié le nombre d’hos­pi­ta­li­sa­tions et de ré­duire de 95 % le nombre de dé­cès liés à cette in­fec­tion dans la po­pu­la­tion des en­fants de moins de 3 mois ».

Publications Similaires