Pour mieux faire connaître aux parents de jeunes enfants et aux familles les bonnes pratiques alimentaires et les aider à se les approprier, Santé Publique France a lancé après l’été une campagne d’information sur ses nouvelles recommandations nutritionnelles. De fait, les études constatent que les habitudes parentales restent assez éloignées des préconisations du programme national nutrition santé (PNNS) en matière d’alimentation mais aussi d’activité physique et de sédentarité, par méconnaissance ou idées préconçues.
Par ailleurs, si ce sujet est évoqué naturellement avec les professionnels de santé lorsque les enfants sont tout-petits, c’est moins le cas lorsque les enfants grandissent, souligne Santé publique France. Tout l’enjeu est aussi d’acquérir de bonnes habitudes, celles fixées pendant l’enfance et l’adolescence perdurant ensuite à l’âge adulte. L’alimentation n’y fait pas exception. In fine, en facilitant l’adoption de bonnes pratiques au quotidien, l’objectif de cette campagne est aussi de « diminuer l’incidence des pathologies pouvant être induites par des comportements alimentaires non adaptés ».
Quels types d’aliments ?
Les recommandations publiées par Santé publique France concernent la tranche d’âge des 4-11 ans, et sont proches de celles des adultes. Ainsi il est conseillé d’habituer les enfants à manger chaque jour des fruits et légumes (frais, surgelés, en conserve, crus ou cuits, nature ou préparés) afin qu’ils atteignent progressivement à l’âge adulte les 5 portions conseillées par jour. A la différence des adultes pour lesquels 2 produits laitiers par jour sont suffisants, 3 par jour sont préconisés durant l’enfance et l’adolescence. Santé Publique France rappelle également que les jus de fruits, en raison des sucres qu’ils contiennent et de leur faible apport en fibres, ne peuvent pas être considérés comme une portion de fruits quotidienne. Les fruits pressés sont à privilégier. Au goûter, il est impératif de limiter les viennoiseries, les aliments sucrés et gras, et en particulier les biscuits classés E par le Nutri-Score. Du pain accompagné de quelques carrés de chocolat ou de beurre ou de confiture est la solution à favoriser.
Dans quelles proportions ?
Les quantités à prioriser sont différentes de celles des adultes. Entre 4 et 6 ans, les portions doivent correspondre à la moitié de celle d’un adulte. Le poing de l’enfant est aussi une bonne référence pour évaluer le volume de légumes, féculents ou fruits. La paume peut servir de repère pour la quantité de viande ou de poisson. On comptera un demi steak ou un œuf pour un enfant entre 4 et 6 ans versus un steak ou deux œufs pour un adulte. A partir de 7 ans, les proportions augmenteront progressivement pour atteindre celles de l’adulte à partir de 11 ans. Le maître mot restant toujours de faire confiance à l’appétit de l’enfant et de ne pas le forcer à manger.
Parmi les autres conseils, Santé publique France cite encore l’importance de prendre ses repas ensemble à table en évitant les écrans et en favorisant les interactions parents/enfants. Les parents qui souhaitent en savoir plus peuvent trouver sur le site mangerbouger.fr un guide en recensant toutes les recommandations alimentaires avec des astuces et des conseils pratiques au quotidien. Sont également disponibles des vidéos pédagogiques comportant des conseils pour faire manger plus de fruits et de légumes, ou aider les enfants à écouter leur appétit.