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Les enfants à risque trop peu vaccinés contre la Covid-19

Les enfants à risque trop peu vaccinés contre la C

Par iHumnoi

Seulement 1 enfant à risque de forme grave sur 13 est protégé de la Covid, selon une étude Epi-Phare parue dans le BEH de Santé publique France.

Dans un contexte de lassitude des Français vis-à-vis de la vaccination Covid, les résultats d’une étude menée par le groupe Epi-Phare (ANSM-Assurance maladie) montre que les enfants français sont très peu vaccinés, y compris ceux à risque de forme grave. Sur un total de 6 102 854 enfants âgés de 5 à 11 ans en 2021 suivis pour cette étude, 320 737 seulement avaient reçu une dose au moins de vaccin anti-Covid entre le 1er janvier 2021 et le 15 novembre 2023. Cela représente la faible proportion d’1 enfant sur 20 de cette classe d’âge ayant reçu au moins une dose de vaccin anti-Covid.

Des enfants à risque mal protégés

C’est en se penchant sur la population sensible des enfants à risque que la situation apparaît plus problématique, car chez eux aussi, le taux vaccinal est faible. Ainsi, les enfants à risque représentaient 6 % de la population globale des 6,1 millions d’enfants âgés de 5 à 11 ans en 2021 identifiés dans le Système national des données de santé (SNDS). Et parmi ces enfants à risque, seuls 28 814 avaient reçu au moins une dose de vaccin entre le 1er janvier 2021 et le 15 novembre 2023, soit un taux vaccinal de seulement 7,8 % de ce public fragile. En d’autres termes, seul 1 enfant à risque sur 13 était vacciné avec une dose au moins. En rentrant plus dans le détail, les taux de vaccinations varient selon les pathologies : 13,9 % des enfants diabétiques étaient vaccinés à au moins une dose, contre seulement 7,4 % des enfants atteints d’une maladie respiratoire chronique.

Caractéristiques des enfants vaccinés

L’étude se penche aussi sur le profil et la sociologie des enfants vaccinés. Il en ressort que plus de 80 % d’entre eux étaient âgés de 8 ans et plus, que leur âge moyen était de 9,4 ans et que 48% d’entre eux étaient des filles. Autre constat, les enfants favorisés socialement étaient plus représentés parmi les vaccinés. L’étude a également observé que l’âge plus élevé et la présence de comorbidités chez l’enfant mais aussi chez la mère, la résidence dans le Grand-Ouest, la naissance prématurée et la vaccination de la mère influençaient positivement le fait d’être vacciné ; alors que le fait de résider dans le Sud-Est et dans une zone économique à faible niveau économique l’influençaient négativement.

Et les 2e et 3e doses ?

Les chiffres précités concernent les enfants ayant reçu une dose au moins. Mais l’étude en dit plus sur ceux en ayant reçu davantage. Ainsi, les enfants ayant reçu au moins 2 doses représentaient 67,2 % de la population vaccinée, et 2,1 % seulement avaient reçu au moins 3 doses. Le délai médian entre la 1ère et la 2e dose était de 21 jours, et la plupart des vaccinations - 87,7% d’entre elles - étaient concentrées sur une période allant de décembre 2021 à mars 2022.

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