Les études portant sur les liens entre acide ascorbique (le nom scientifique de la vitamine C) et sommeil sont peu nombreuses, souvent anciennes et parfois contradictoires.
Deux sont régulièrement citées :
- L'une, parue dans le Journal of Nutrition en 1975, portait sur seulement 18 patients;
- L'autre, sur 54 volontaires étudiants en médecine à Strasbourg, date également de 1975 mais n'a quant à elle, jamais été publiée dans une revue de référence.
Une conclusion rassurante
Elles ont permis à la revue médicale indépendant Prescrire, qui s'est emparée du sujet en 1986, de conclure que "1 gramme de vitamine C au moment du coucher n'a eu aucun effet statistiquement significatif sur le sommeil" et que "rien ne permet donc d'affirmer que la vitamine C perturbe l'activité cérébrale pendant le sommeil".
Pas de contre-indication donc pour la prise de votre comprimé de vitamine C le soir... ou au moment qui vous arrange !
Un effet paradoxal chez certains patients
D'autres effets de la molécule ont cependant été beaucoup plus étudiés, notamment ses propriétés antioxydantes ou anticancéreuses.
Si cette dernière hypothèse a été totalement invalidée (la vitamine C ne permet donc pas de lutter contre le cancer), la première propriété semble notamment utile dans le syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS), qui touche 4 à 10% de la population française. Cette maladie entraîne un trouble de l'équilibre oxydait du corps et des problèmes neurocognitifs. Si cette piste de recherche s'avérait fructueuse, l'acide ascorbique pourrait donc mettre à son palmarès une réelle utilité dans le traitement d'une maladie chronique souvent handicapante.
Non seulement elle ne trouble pas le sommeil, mais la vitamine C aide à l'améliorer dans certains cas très spécifiques !