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Coqueluche : l’épidémie marque enfin le pas

Coqueluche : l’épidémie marque enfin le pas

Par Pixel-Shot

La forte épidémie de coqueluche connue par la France ces derniers mois est enfin en train de refluer selon les derniers chiffres des autorités, mais la vigilance reste de mise.

L’ensemble des indicateurs de suivi épidémiologique visant à surveiller la coqueluche en France montré une baisse significative depuis septembre. Ceci annonce, selon Santé publique France (SPF), « la fin du cycle 2024 ». Une accalmie bienvenue après une forte recrudescence de la coqueluche en France depuis avril dernier, face à laquelle SPF avait lancé une première alerte dès avril.

Des chiffres inquiétants

En fait, pour retracer les grandes lignes de l’épidémie, après une augmentation constante des indicateurs de suivi épidémiologique dès mars 2024, ceux-ci s’étaient stabilisés, mais à des niveaux très élevés, cet été. Quelques données chiffrées permettent de cerner l’ampleur du phénomène : rien que dans le réseau SOS Médecins, le nombre de consultations pour coqueluche s’était vu multiplier par 75 entre les semaines 10 et 26 (début mars à fin juin), atteignant 451 consultations pour ce motif par semaine. Depuis la semaine 36 (septembre), le nombre d’actes pour coqueluche n’a cessé de décroître pour atteindre 127 actes en semaine 45 (du 4 au 10 novembre). Cela représente une baisse de 69 % par rapport au dernier bilan national du 19 septembre. « L’épidémie a eu un impact important en termes de mortalité », précise Santé publique France. En effet, depuis le début de l’année 2024, 42 décès ont été enregistrés, dont 23 décès d’enfants (dont 20 étaient âgés de moins de 1 an) et 19 décès d’adultes, dont 13 avaient plus de 80 ans.

Des efforts vaccinaux

C’est dans ce contexte épidémique que la Haute autorité de Santé (HAS) a renforcé ses recommandations vaccinales, au mois de juillet. Si la vaccination des femmes enceintes a été plus que jamais encouragée, les résultats ont été à la hauteur de la mobilisation : le pourcentage de vaccination durant la grossesse a connu « une forte hausse » en France depuis 2021 et a atteint environ 65 %, selon les données épidémiologiques d’une étude Epi-Phare de mi-novembre
L’immunisation de l’entourage des nourrissons de moins de 6 mois a également été promue par les autorités sanitaires. L’administration des vaccins a été proposée à tout l’entourage des nourrissons, par exemple aux grands-parents, ainsi qu’à tous les professionnels amenés à côtoyer les bébés avant qu’ils puissent eux-mêmes être vaccinés, afin de les protéger au maximum des formes graves d’une maladie qui peut s’avérer mortelle aux âges extrêmes de la vie.


Les efforts vaccinaux restent de mise

L’heure est donc à une réelle décrue, et pourtant les autorités rappellent que la vigilance doit rester de mise, car la circulation de la bactérie responsable de la coqueluche reste à des niveaux supérieurs en regard des années précédentes, et notamment par rapport au dernier cycle épidémiologique de 2017-2018. De ce fait, les autorités estiment qu’il ne faut pas baisser la garde, afin notamment d’identifier rapidement une éventuelle reprise épidémique au printemps 2025. La vigilance se concrétise bien entendu par la poursuite de la vaccination, notamment des femmes enceintes et de leur entourage.

 

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