Alors que la chasse aux contaminations par le SARS-CoV-2 est une priorité notamment dans les lieux recevant du public, une étude s’est intéressée à l’intérêt de la désinfection des surfaces dans les restaurants. Le secteur, très touché par la crise sanitaire, a dû s’adapter, voire se réinventer pour des raisons économiques évidentes.
Sur le modèle d’une étude clinique
Cette expérimentation, menée par le laboratoire Reckitt Benckiser, le CHU de Normandie et Public Health Expertise sur le modèle d’une étude clinique, a testé un protocole d’hygiène dans des restaurants volontaires, avec utilisation de lingettes et de sprays désinfectants sans javel. Les restaurateurs devaient contrôler deux fois par jour l’état des surfaces par une méthode appelée ATP-métrie, dans trois zones de leurs établissements : la salle de restauration, les cuisines et les sanitaires.
« Protégeons nos restos »
À l’issue de la première phase de l’étude, il a été constaté que la désinfection était de mieux en mieux réalisée par les équipes des restaurants tests. Côté clients, leur ressenti a été évalué par un questionnaire papier ou en ligne. D’après les informations recueillies, ils étaient 91 % à être rassurés par le protocole et 68 % à penser que ce dernier pourrait inciter les consommateurs à préférer un restaurant l’appliquant plutôt qu’un autre établissement ne faisant pas cet effort. Ces résultats plaident en faveur d’une labellisation « Protégeons nos restos », qui permettrait aux clients d’identifier les lieux appliquant un protocole d’hygiène renforcé par rapport aux normes légales existantes.
Une lutte contre les troubles gastro-intestinaux avant tout
Cette méthode de désinfection des surfaces dans les différentes zones du restaurant n’a vraisemblablement pas une efficacité importante dans la lutte contre les infections respiratoires (dont la Covid-19) puisque ces dernières se transmettent essentiellement par les postillons. En revanche, elle est très pertinentes contre les autres contaminations par des bactéries comme E. coli ou les salmonelles, responsables d’intoxications alimentaires. L’épidémie de SARS-CoV-2 pourrait donc mener à une meilleure lutte contre les troubles gastro-intestinaux et à la valorisation, notamment par les chaînes de restauration, d’un niveau d’hygiène renforcé.
